martes, 4 de febrero de 2014

Les Eglises chrétiennes et la traite atlantique du XVè au XIXè siècle

Le trafic des esclaves sur les côtes de l'Afrique pratiqué par les Européens vers l'occident est un fait déterminant dans l'histoire du continent africain. La traite négrière a commencé par l'esclavage qui est un vieux phénomène de société auquel l'Eglise a été confrontée dès ses origines comme en témoignent les Ecritures et l'histoire. Dans la perspective de mettre en lumière ce moment historique et pathétique, le père Alphonse Quenum s'est investi dans le cadre d'une recherche minitieuse en vue de sa thèse pour situer la juste responsabilité des Eglises chrétiennes.

L'ouvrage qu'il a publié à cet effet intitulé Les Eglises chrétiennes et la traite atlantique du XVè au XIXè siècle, nous en donne des preuves probantes et des témoignagnes poignants et déchirants sur la forte implication des Eglises chrétiennes notamment celle dont l'autorité est située à Rome. Le texte est structuré en cinq parties et subdivisé en seize chapitres.

En effet, la traite négrière avait commencé au milieu du XVè siècle entre le Portugal et l'Afrique sur les traces de la vieille traite transsaharienne. Elle prit des proportions démesurées lorsqu'elle fut officialisée par Charles-Quint en 1518. Elle fut l'initiative de nations réputées chrétiennes motivée par des raisons essentiellement économiques avec la collaboration active de certaines populations autochtones. L'attitude des Eglises (l'Eglise catholique et les Eglises réformées) à l'égard de la traite négrière a consisté à donner caution au crime majestueusement orchestré par l'occident.

L'Ecriture a été invoquée pour justifier l'entreprise qui s'organisait autour des esclaves et surtout le commerce des Noirs auquel il a été associé la malédiction de Cham (Gn 9, 26-27 et Gn 10,5). Face à la traite, les positions des catholiques et des réformées n'ont pas été pareilles. Les divergences ont été manifestes. Les protestants ont été les protagonistes du courant abolitionniste avant que Rome ne s'engage dans la défense des Noirs. L'auteur, bien qu'il soit Africain n'a guère fait la part belle aux victimes de la traite que sont les Africains parce qu'il a évoqué dans son ouvrage la triste complicité des rois du continent noir, qui a été d'une contribution inestimable dans l'amplification de l'odyssée.

Après quatre siècles de période sombre et d'avilissement de la race noire, l'Afrique continue de traîner des séquelles et tente de panser ses plaies. Quoique toutes les races soient à nos jours reconnues égales en dignité et méritent chacune d'être traitées à leur juste valeur, les « nègres » sont toujours l'objet de discrimination dans certains milieux. Les préjugés liés à la couleur de leur peau restent d'actualité et occupent une grande part dans la conscience collective.



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