martes, 11 de febrero de 2014

A Marie par Jean Eudes

O Marie, Mère de Jésus, Reine des hommes et des Anges, prosterné à vos pieds en tout le respect et
affection de tous les coeurs qui vous aiment, je proteste à la face de l'univers que je vous reconnais et honore comme la Mère de mon Créateur, la Vierge des vierges et la Dame souveraine de tout le monde, à qui Dieu a donné tout pouvoir au ciel et en la terre ; et que je me tiendrais bien heureux de mourir pour le soutien de ces vérités, et d'être anéanti plutôt que vous me fussiez pas ce que vous êtes.

O Mère de grâce, que de faveur j'ai reçues de la divine bonté par votre moyen ! Je vous en remercie autant que je puis, et je supplie tous les Anges et tous les Saints de vous en remercier pour moi. O Mère de miséricorde, de combien d'ingratitudes, d'infidélités et d'offenses suis-je coupable au regard de vous ! Je vous en demande pardon de tout mon coeur.

O Mère d'amour, avocate des pécheurs, refuge des misérables, consolatrice des affligés, c'est en vous qu'après Dieu j'ai mis toute mon espérance. Ne me rejetez donc pas, et ne permettez pas que celui qui se confie en vous soit confondu de son attente ; mais ayez pitié de moi, assistez-moi, spécialement en la dernière heure de ma vie ; soyez présente à mon décès et me prenez en votre sainte protection.

O ma très chère Maîtresse, ô ma soeur très aimée, ô ma Mère, ô ma très bonne Mère, Dic, obsecro, quod soror mea, imo quod Mater mea sis, ut bene mihi sit propter te, et vivam ob gratiam tui : « Dites, s'il vous plaît, au souverain Juge, que vous êtes ma soeur, voire même que vous êtes ma Mère, afin qu'en votre considération il me soit favorable », et qu'il donne la vie à un criminel qui mérite la mort éternelle.

Monstra te esse Matrem; monstra te esse Matrem; monstra te esse Matrem.

O Mater dilectissima,
O cordis mei Domina,
Mihi te Matrem exhibe
Meque te dignum effice.

Natum benigna respice,
Natum ubique protege:
Ut tibi pangat coelica
Aeterna laudis cantica.

O trésorière de la très sainte Trinité, qui avez en main tous les trésors de Dieu pour les distribuer aux pauvres, vous voyez mon extrême pauvreté. Il n'y a personne au monde de plus pauvre que moi, puisque de moi-même je n'ai rien, ne puis rien et ne suis rien ; et cependant je suis redevable à Dieu, aux Anges, aux Saints et à toutes les créatures. Ayez donc compassion de ma misère, suppléez à tous mes manquements, payez toutes mes dettes : priez la divine Justice qu'elle prenne dans ses trésors immenses, qui sont entre vos mains, la satisfaction de tout ce que je lui dois pour mes innombrables péchés.

Enfin, ô ma très chère Mère, ô la vie, l'espérance, la joie et la Reine de mon coeur, je vous donne mon âme, logez-la, s'il vous plaît, dans votre sein maternel; défendez-la des embûches de ses ennemis ; purifiez-la de toutes ses ordures dans le sang précieux que votre Fils a répandu pour elle, ornez-la de toutes les grâces et vertus qui lui sont nécessaires et convenables pour être agréable aux yeux de la divine Majesté ; recevez-la à la sortie de son corps, présentez-la à mon Sauveur, et faites en sorte qu'elle soit du nombre de ceux qui verront sa divine face, et qui béniront à jamais avec lui, avec vous et avec tous les Anges et les Saints, la très adorable Trinité. Eia ergo, Advocata nostra; Eia ergo, Advocata nostra; Eia ergo, Advocata nostra, illos tuos misericordes oculos ad nos converte :et Jesum, benedictum fructum ventris tui, nobis post hoc exilium ostende. O clemens, o pia, o dulcis Virgo Maria !

C'est de quoi je vous supplie, ô Mère de Jésus, par vos sacrées entrailles qui l'ont porté, par vos bénites mamelles qui l'ont allaité, par votre très saint Coeur qui l'a tant aimé, par toutes les plaies douloureuses dont ce même Coeur a été navré au temps de sa passion, par toutes les joies qu'il a eues en la terre et qu'il possède dans le ciel, spécialement par la joie indicible dont il a été comblé lorsque votre Fils bien aimé vous a visitée après sa résurrection ; enfin, par le très grand amour que la très sainte Trinité vous porte et que vous lui portez, et par toutes les saintes prières qui vous ont jamais été faites en la terre et au ciel.

Exaucez-moi, exaucez-moi, ô très bonne Vierge, qui n'avez jamais rebuté aucun de ceux qui ont eu recours à votre incomparable bonté : Memorare, o piissima Virgo Maria, non esse auditum a saeculo, quemquam ad tua currentem praesidia, tua implorantem auxilia, tua petentem suffragia, esse derelictum. Ego, tali animatus confidentia, ad te, Virgo virginum Mater, curro; ad te venio; coram te gemens peccator assisto: Noli, Mater Verbi, Mater Jesu, Mater amabilis, Mater admirabilis, Mater mea charissima, noli inquam verba mea despicere, sed audi propitia, et exaudi. Amen.

Ave Maria, Filia Dei Patris;
Ave Maria, Mater Dei Filii;
Ave Maria, Sponsa Spiritus sancti;
Ave Maria, templum totius Divinitatis:
Ave Maria, candidum lilium fulgidae, semperque tranquilla Trinitatis;
Ave Maria, rosa praefulgida caelica amaenitatis;
Ave Maria, Virgo virginum, Virgo fidelis, de qua nasci, et de cujus lacte pasci Rex caelorum voluit;
Ave Maria, Regina Martyrum, cujus animam doloris gladius pertransivit;
Ave Maria, Domina mundi, cui data est omnis potestas in caelo et in terra;
Ave Maria, Regina cordis me; Mater, vita, dulcedo et spes mea carissima;
Ave Maria, Mater amabilis;
Ave Maria, Mater admirabilis;
Ave Maria, Mater misericordiae;
Gratia plena, Dominus tecum;
Benedicta tu in mulieribus;
Et benedictus fructus ventris tui, Jesus;
Et benedictus sponsus tuus Joseph;
Et benedictus pater tuus Joachim;
Et benedicta mater tua Anna;
Et benedictus filius tuus Joannes;
Et benedictus Angelus tuus Gabriel;
Et benedictus Pater aeternus, qui te elegit;
Et benedictus Filius, qui te amavit;
Et benedictus Spiritus sanctus, qui te sponsavit;
Et benedicti in aeternum omnes qui benedicunt tibi, et qui diligunt te. Amen.
Nos cum prole pia benedicat Virgo Maria. Amen.




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