Psaume 33(32
I Pierre 2,4-9
Jean 14,1-12
L’Évangile que nous venons d’écouter nous transporte au soir de la Cène, lorsque Thomas a posé à Jésus la grande question, l’unique interrogation qui travaille toute l’humanité : « Nous ne savons pas où tu vas.»(v.5) Quel est le but de la vie ? Le bonheur a-t-il un avenir ?
Aucun homme, aucune femme ne peut vivre sans avoir des projets. Mais beaucoup se contentent d’objectifs à court terme : gagner de l’argent, élever une famille, progresser dans une profession ou une carrière... C’est très Bien! Mais un jour ou l’autre, chacune, chacun est obligé à se poser la question plus radicale, à long terme : « Où allons-nous ? Où est-ce que je m’en vais? Vers quelle fin ultime nous dirigeons-nous ? » Gagner de l’argent, mettre au monde des enfants, améliorer la société et même aimer, que signifient tout cela, si c’est pour finir dans la corruption de la tombe ou le feu à la crémation?
Ces réalisations limitées peuvent donner à nos journées du sens dans l’immédiat. Mais si nous y pensons un peu, ça nous laisse un arrière-goût de temporaire, de passager. Elles sont incapables de combler pleinement notre soif de bonheur infini.
Jésus, lui, sait vraiment où il va. Je me suis amusé à souligner en couleur le mot «Père» sur cette page d’évangile, et j’ai vu dans ces quelques versets, dix paroles d’amour. Jésus ne cesse de parler du Père. Oui, nous aussi, par Jésus, dans notre baptême, nous sommes nés dans le coeur de ce Dieu-Père. Et à sa suite, nous retournons, nous aussi, vers le Père. C’est Lui le terme du voyage, c’est Lui le but final de notre vie.
Il nous a préparé une place d’éternité dans son coeur. Au terme de notre route ici-bas, ce n’est pas le néant absurde, comme le pensent des athées, c’est plutôt Quelqu’un qui m’attend, qui m’aime et qui
m’ouvre les bras pour m’introduire dans sa maison paternelle.
Oui! Notre vie a beaucoup de sens. « Ne soyez pas bouleversés. Je pars vous préparer une place. Je reviendrai vous prendre avec moi. Et là où je suis vous y serez vous aussi. » (vv 1.3)) Jésus n’est pas un petit chemin qui finit par se perdre dans au bout du quai, mais une route sûre, la voie royale, qui mène à la maison aux multiples demeures de son Père et de notre Père.
Et ce n’est pas seulement pour demain. Jésus dit à Philippe« Le Père, vous le connaissez dès maintenant », (v.7) Qui m’a vu a vu le Père. (v.8).
La foi, c’est l’anticipation de l’avenir. Tous les êtres humains rencontreront un jour ce Dieu Père qu’ils ignorent si souvent ici-bas. Et ce sera l’immense regret de ne pas l’avoir connu plus tôt.
Mais vous et moi, si nous croyons, si nous le voulons, nous connaissons déjà cet amour fantastique qui peut totalement combler le coeur, dès maintenant. Et alors, dans la mesure de cette communion d’amour avec le Père par Jésus, il nous sera donné d’être nous aussi la révélation du Père, en manifestant sa tendresse autour de nous.
Cette semaine, essayons d’être les porteurs de ce beau message auprès des nôtres et de tous ceux et celles qui cherchent un sens à leur vie.
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