Le temps appelle à la prière, au jeûne, à la générosité.
Cet appel est traditionnel. Il est bon, mais insuffisant.
Le temps appelle à regarder le Christ.
Le Christ qui se donne, se dépouille, accepte toute sa fragilité.
Il sait que tout lui a été donné par le Père
et il prend le temps de l’en remercier.
Le Carême est l’occasion d’une action de grâce
gratuite.
Il sait que tout lui a été donné pour transmettre,
que rien ne lui appartient.
Il accepte de ne pas s’approprier quoi que ce soit :
d’être pauvre.
Il est Dieu et il pourrait jouer les « tout-puissants »
en étant vrai.
Mais il n’emploie pas de technique, de gadget, de prothèse
et ne cherche ni à se protéger, ni à prendre le pouvoir.
Il est fragile parce qu’il est humain
et ne veut pas s’échapper de cette condition limitée.
Notre temps appelle au combat contre la Bête
contre les emballements de la politique, de la technologie, de l’économie,
non pour refuser la modernité
mais pour devenir enfin ce que nous sommes.
Des êtres qui doivent tout à leur Créateur et à leur Sauveur
et ne veulent pas échapper à leur condition humaine.
† Mgr Michel Dubost
Évêque d’Évry – Corbeil-Essonnes
20 février 2017
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