Psaume 147a(146)
I Corinthiens 9,16-23
Marc 1, 29-39
Les textes que nous méditons aujourd'hui, nous parlent de la souffrance.
On vient d'écouter la prière de JOB... Il se plaint comme un malade, quelqu'un qui souffre, une personne particulière mais dont le sort est, dès le départ, présenté comme celui de toute l'espèce humaine : «Vraiment, la vie des gens sur la terre est très dure...» (v.1)A la fois vie de souffrance et vie trop brève, l'existence humaine «n'est qu'un souffle».(v.7) Cette souffrance, beaucoup la connaissent : c'est celle de nombreux malades, des adultes, des jeunes et même des enfants. Nous en connaissons tous, nous connaissons aussi ceux et celles qui les soignent, dans les hopitaux etc,ceux et celles qui s'occupent de personnes en difficulté.
Mais ce qui est beau, c'est que, du fond de sa souffrance, Job en appelle à Dieu, avec lequel il ne rompt pas la relation, et même à qui il garde sa confiance : "Souviens-toi, Seigneur..."
Notre mission de chrétiens, de chrétiennes est aussi d'avoir présents tous ceux et celles qui souffrent dans notre prière et ainsi témoigner d'un Dieu qui rejoint chacun au plus profond de sa détresse.
Dans la seconde lecture, saint Paul nous parle aussi de la souffrance. Mais ce n'est pas celle qui vient de la maladie. Il s'agit de celle qu'il trouve en annonçant l'Évangile de Jésus Christ. il s'est "fait le serviteur de tous... tout à tous afin d'en sauver à tout prix quelques uns..." Il partage "la faiblesse des plus fragiles pour gagner ceux qui sont fragiles".Mais "tout cela", il le fait "à cause de la Bonne Nouvelle", qu'il annonce,ce qui est pour lui une "nécessité qui s'impose", et dont il n'attend aucune autre récompense que, de "bénéficier" lui aussi du salut. Lui, Paul, annonce en effet le salut donné en Jésus-Christ, par sa Croix et sa Résurrection. Jésus proclame "la Bonne Nouvelle" du Royaume. Mais c'est fondamentalement la même chose : le dessein d'amour de Dieu, qui veut faire des hommes un Royaume de fils en son Fils.
Beaucoup proclament cette Bonne Nouvelle encore aujourd,hui et ils le font au péril de leur vie. Comment ne pas penser à tous ces martyrs de la foi en Irak, en Syrie, en Afrique et dans de nombreux autres pays (Béatification de Mgr Romero). Comme Job, nous faisons monter cette prière vers le Seigneur : "Des profondeurs, je crie vers toi, Seigneur… Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière".
L'Évangile est beaucouop plus positif. On y voit Jésus à l'oeuvre dans son activité de prédicateur de la Bonne Nouvelle et faisant tout pour les personnes qui souffrent. Il est venu pour que tous les hommes aient la vie en abondance. Il s'approche de chacun là où il en est.
L'Évangile de ce jour commence par la guérison de la belle-mère de Pierre. On nous parle de «la fièvre», qui au temps de Jésus était considérée ecomme une maladie et pas seulement comme un signe de n'importe quelle maladie.
Dans sa grâce et sa compassion, le Seigneur s'est identifié avec la malade, et il intervient. en la prenant par la main. Manifestant sa puissance, «Il la fit lever» Quand on lit cela à la lumière de la résurrection, , on se rend compte que c'est le même mot employé pour dire que Jésus est ressuscité... donc ici ça veut dire qu'il lui a donné une nouvelle vie... et « aussitôt la fièvre la quitta ». À la suite de cette intervention du parfait Serviteur, on dit que la belle-mère « les servait».Elle devint disciple..
Le soir venu, on amène à Jésus de nombreux malades et possédés. Saint Marc nous dit que "la ville entière se presse à sa porte". Avec une attention infatigable, Jésus se met au service de ces malades et de ces possédés. Il soigne un grand nombre de malades et chasse beaucoup de démons. La guérison est importante. Jésus offre à chaque être humain, d'être guéri, de se lever pour servir. Mais il y a une chose qu'il ne faut surtout pas oublier : le Christ ne se contente pas de guérir des malades. Son but premier c'est de sauver tous les hommes et femmes de ce monde. Un jour il a dit que le Fils de l'Homme est "venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus". Nous savons qu'au temps de Jésus, comme aujourd'hui d'ailleurs, tous ne sont pas guéris de leur maladie, suite à nos prières... Mais plusieurs nous disent qu'ils ont été transformés par cette rencontre avec le Seigneur. (Mon ami C.L,)
Suite à cette journée extraordinaire, Jésus aurait pu se mettre en avant pour montrer sa puissance. Or c'est exactement le contraire qui se passe. Il se retire dans un lieu désert pour prier. Il a besoin de ce cœur à cœur avec le Père. Ses amis le retrouvent et lui disent : "Tout le monde te cherche". "Tout le monde…" ce sont les pêcheurs du lac, les paysans, les malades, les estropiés, ceux et celles qui attendent d'êtres guéris… Mais qui cherchent-ils ? Celui qui les console et les guérit ? Celui qui chasse les démons ? Celui qui répond à leurs besoins immédiats ? Ce que Jésus voudrait leur offrir est bien plus grand et bien plus beau. Il s'agit de la Vie Éternelle. Son grand désir, c'est de rassembler tous les hommes dans son Royaume.
En ce dimanche, le Seigneur nous invite à le rejoindre dans ce "lieu désert" pour un temps de prière. Nous lui confions tous ceux et celles qui sont douloureusement éprouvés par la souffrance et la maladie. Nous prions également pour tous ceux et celles qui les accompagnent. Et comme pour la belle-mère de Pierre, cette rencontre avec le Seigneur nous permettra de repartir mieux disposés à servir nos frères et soeurs qui sont dans le besoin. Avec Jésus, c'est la bonne nouvelle qui est annoncée à tous les désespérés du monde.
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