Malgré l’intervention de la Cour internationale de justice, Israël favorise l’annexion de 500 hectares de terres appartenant à des chrétiens par les colons juifs.
Dix jours après les évêques des États-Unis, les évêques français interviennent à leur tour lundi 7 septembre dans l’affaire de Cremisan, vallon agricole proche de Bethléem (Israël) où les travaux de construction d’un mur ont commencé.
« Les chrétiens de Bethléem (et de son faubourg, Beit Jala) se voient petit à petit chassés de leurs terres ancestrales », dénonce Mgr Michel Dubost, président du Conseil pour les relations interreligieuses de la Conférence des évêques et membre de la Coordination des évêques pour la Terre sainte. « Depuis de longues années déjà, une ’colonie’, Gilo a confisqué une partie de leur terrain. Plus récemment une autre colonie, Har Gilo, en a confisqué une autre partie ».
« Aujourd’hui, l’armée a entrepris de construire un mur pour, en fait, relier les deux colonies. En aucun cas il ne s’agit de sécurité, il existe déjà un mur entre Bethléem et Jérusalem » dénonce encore Mgr Dubost, selon lequel « cette construction amènera à l’annexion par Israël de cinq cents hectares de terres palestiniennes environ ».
En effet, la construction du mur interdira, en pratique, la culture de leurs terres par les agriculteurs de Beit Jala.
APPELS AUX COMMUNAUTÉS JUIVES ET AUX GOUVERNEMENTS
La Conférence des évêques de France (CEF), par la voix de Mgr Dubost se joint « aux conférences épiscopales de nombreux pays » et en appelle « aux gouvernements comme aux communautés juives pour qu’ils agissent à leur niveau ».
« Nous sommes de ceux qui se réjouissent que le peuple juif retrouve la Terre de la promesse ! Nous sommes de ceux qui exigent que, sur cette terre, il puisse bénéficier de la paix et la sécurité » affirment-ils encore.
Le président du Conseil pour les relations interreligieuses rappelle que « la Cour internationale de justice a demandé à Israël de stopper la construction d’un mur qui enfreint la 4e convention de Genève » mais aussi que « la Cour suprême d’Israël avait demandé à l'armée de stopper la construction de ce mur avant de revenir sur cet avis » de façon injustifiée : « Modifier de quelques mètres son tracé ne justifie pas la reprise de cette construction. »
Devant ces agissements, le président du Conseil pour les relations interreligieuses de la CEF hausse le ton : « Nous ne pouvons pas nous résigner à voir les chrétiens poussés hors de la Palestine. Il est temps que les consciences se réveillent ! Il est temps, pour les deux peuples, palestinien et israélien, de retrouver l’espérance. Cela exige des uns et des autres justice et équité. »
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