jueves, 9 de abril de 2015

Un double jubilé en perspective pour Mgr Luc Crepy

Nommé évêque du Puy-en-Velay le 12 février 2015, Mgr Luc Crepy vit le Carême comme un temps de préparation intérieure à son ordination épiscopale, le 12 avril.En 2016, il vivra un double jubilé : une Année sainte au Puy et le Jubilé de la Miséricorde, annoncé par le Pape. Il participe à sa première Assemblée plénière à Lourdes comme évêque.

Comment avez-vous accueilli cette nomination ?

C’est d’abord une surprise. Puis vient la joie, de par la confiance qui vous est faite. Je suis aussi lucide sur le fait que la vie d’un évêque, d’un diocèse et celle de l’Eglise en France sont des responsabilités à la fois intéressantes et même passionnantes mais aussi lourdes et parfois compliquées. Je dirais que j’accueille ma nomination avec des sentiments mêlés… mais dans la confiance.

Comment préparez-vous votre ordination épiscopale ?

Le 12 avril est le Dimanche de la Miséricorde. Ce jour-là, le Pape François promulguera la Bulle pour l’Année Sainte. La préparation de mon ordination épiscopale se vit à différents niveaux. Dans le diocèse : rencontrer les personnes et prendre des contacts. Puis vient l’aspect matériel : il y a de nombreuses choses auxquelles il faut penser. Et enfin, la préparation spirituelle : comme avant toute ordination, un temps de retraite vous permet de souffler un peu et surtout de vous confier au Seigneur…. et à Notre-Dame du Puy, car le Puy est un des plus vieux sanctuaires mariaux.

Qu’avez-vous envie de vivre à Lourdes pendant l’Assemblée plénière ?

Tout d’abord une expérience fraternelle avec les évêques de France. Je connais un certain nombre d’entre eux. C’est sympathique d’en rencontrer de nouveaux. Je connais bien l’Assemblée de Lourdes car j’ai été pendant 5 ans président des religieux de France, et donc à ce titre, j’y ai participé. Je sais à peu près comment cela se passe. A présent, en tant qu’évêque nommé, je serai dans l’hémicycle. Je pourrai découvrir quels sont les projets, peut-être aussi les réflexions et les soucis des évêques de France. Quand vous êtes un nouvel évêque, il faut écouter, apprendre. Je pense c’est une belle expérience.

L’Assemblée plénière commence par une récollection…

Il n’est pas inintéressant de prendre un temps de retraite et de discernement. C’est très bien que les évêques prennent du temps ensemble pour réfléchir, prier, s’arrêter un moment aussi. C’est important. Nous sommes dans le temps du Carême. La devise que j’ai choisie – « Trouve ta joie dans le Seigneur » – m’accompagne. Dans le nouveau ministère qui m’est confié, il faut me centrer sur l’essentiel. Ma joie, c’est d’abord de répondre à l’appel du Christ, du Seigneur. Quand vous venez d’être nommé évêque, vous êtes pris par mille et une tâches. Je pense qu’il faut faire un travail pour garder une intériorité. On peut se disperser rapidement : je déménage de Rome, j’ai des choses à terminer, à organiser… Puisque mon ordination aura lieu après le Carême – le deuxième dimanche de Pâques – ce temps sera celui d’une préparation intérieure à ma nouvelle mission. Quelle conversion dois-je faire ? Quelle est finalement la joie profonde de cet appel ?

Comment le Jubilé de la Miséricorde colore-t-il votre ministère épiscopal ?

D’une manière tout à fait particulière car l’année prochaine est aussi une année jubilaire au Puy. Depuis des siècles, quand le vendredi saint tombe le 25 mars, jour de la fête de l’Annonciation, c’est une Année sainte au Puy. Quand ces deux moments forts se conjuguent – Marie à l’Annonciation, Marie au pied de la Croix – c’est une année jubilaire au Puy. Le dernier Jubilé remonte à 2005 et ce ne sera plus le cas avant 125 ans. A Rome au Puy, nous allons ce temps jubilaire ! Vous voyez, un beau programme en perspective !





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