Après la marche de samedi, à Orléans, où plus de 22.000 personnes ont montré leur volonté de défendre la liberté, l’heure était, hier soir, au recueillement. Chrétiens (catholiques, protestants et orthodoxes), juifs et musulmans se sont réunis à l’église Jeanne-d’Arc d’Orléans.
Cet édifice religieux, à l’architecture moderne, avait été choisi car moins « marqué », et donc plus acceuillant pour les non-catholiques.
Un millier de personnes
Un millier de personnes (une très grosse majorité de catholiques) sont venues rendre hommage aux dix-sept victimes des attaques de la semaine dernière. Le nom de chacune de ces victimes a été lu et symbolisé par une bougie qu’un membre de l’assistance a placé sur l’autel où étaient ouverts, côte à côte, la Bible et le Coran. Une grosse bougie a, elle aussi, été déposée pour représenter les bourreaux.
Les délégués de toutes les religions, regroupés au premier rang, ont été invités à exprimer ce qu’ils font pour le « vivre ensemble ».
Françoise Fleury est la première à avoir pris la parole. Elle peinait à masquer sa colère face aux nouvelles victimes de la communauté juive. Mgr Jacques Blaquart, appelait, lui, les uns et les autres à se rencontrer, se connaître, dépasser les préjugés. « Êtes-vous prêts à combattre pour la fraternité?? » lançait à l’assistance l’évêque d’Orléans.
Son intervention fut très applaudie, tout comme celle de Chaouqui Rifaï, imam de la mosquée de l’Argonne
qui, citant le Coran, soulignait que « le meurtre de tout homme est un crime horrible… quelle que soit la personne tuée ».
qui, citant le Coran, soulignait que « le meurtre de tout homme est un crime horrible… quelle que soit la personne tuée ».
Les minutes de silence suivantes permettaient à chacun de se recueillir ou de prier selon sa foi. Puis des textes de Nelson Mandela, Martin Luther King, Saint François d’Assise ont été lus… Et chacun fut invité à prononcer quelques paroles de paix.
Pas de sonnerie de cloche, pas de signe ostentatoire, de rite trop marqué, l’objectif, atteint, était de réussir, au moins pour cette cérémonie, à « vivre ensemble ».
Philippe Abline
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