viernes, 16 de enero de 2015

Baptême du Seigneur

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ADACE présidée par Lisa Outhouse
Homélie de Gérald Tufts, diacre

La mauvaise température de dimanche dernier nous a empêchés de célébrer l’Épiphanie. N’oublions pas la signification de cette fête. Quand j’étais jeune on disait la fête des Rois mages. Les trois mages, guidés par une étoile jusqu’à Bethléem, rendent visite au nouveau-né encore dans une mangeoire. Ils apportaient avec eux des cadeaux : de l’or qui était une offrande faite à un roi; de l’encens, offrande pour un Dieu; et de la myrrhe, une offrande à un humain mortel. Voyageant, ayant avec eux ces cadeaux, nous fait voir que les mages savaient qui ils recherchaient : un Dieu, un roi, qui se révélait à eux en prenant la condition humaine. D’après les Écritures, cet enfant était le sauveur longuement attendu, le nouveau roi de leur peuple, leur espérance.

Épiphanie est un mot peu utilisé de nos jours. Sa signification est : ce qui était caché est maintenant évident. Dieu était toujours présent à travers l’histoire, mais personne ne l’avait jamais vu. Il envoyait des anges pour annoncer des évènements futurs, sa voix se faisait entendre dans les cieux, Il parlait à Moise et Abraham dans des rêves. À Noël, sa présence est devenue évidente ayant pris une forme humaine, une forme visible aux yeux. Et c’est ça que la visite des mages nous aide à comprendre: l`Épiphanie. Cet humain, ce roi, ce Dieu n’est plus caché. Il est la lumière attendue. Une étoile guidait les mages; maintenant c’est Jésus qui nous guide vers le royaume de Dieu.

Prions pour une nouvelle espérance en ce monde changeant. Que tous les peuples, riches et pauvres, reconnaissent que le petit enfant trouvé par les mages est notre sauveur. Un sauveur qui est maintenant en évidence autour de nous.

Aujourd`hui nous retrouvons Jésus comme un adulte. Nous fêtons son baptême dans les eaux du Jourdain. Deux des évangélistes commencent leurs récits à cette période de la vie de Jésus. Ce baptême représente le commencement de sa vie publique, sa vie comme sauveur du monde.

La scène du baptême que vous connaissez sans doute, nous fait voir la mission de Jésus. Il se joint aux pécheurs de ce monde qui viennent pour recevoir le baptême de Jean Baptiste et le pardon de leurs péchés. Dans les eaux du Jourdain, les pécheurs se présentent à Jean et sont plonger dans l’eau. Quand ils reviennent à la surface, ils sont purifiés, leurs péchés sont effacés. Pour eux, c’est un nouveau commencement, le début d’une vie d’obéissance, de pardon et d’amour. Descendu dans l`eau, Jésus nous montre que Dieu se joint à nous en faisant comme nous. Il ne nous considère pas comme des damnés, mais comme des blessés, des malades dont il se soucie et qu`Il veut sauver. Il est le bon berger à la recherche de sa brebis égarée.

Dieu vient nous joindre où nous sommes, devient notre Emmanuel, le Dieu avec nous. Il prend sa place en ligne avec les autres pécheurs. Ces pécheurs, c`est nous. Même avec nos faiblesses et nos péchés, Il se place avec nous et veut être un de nous.

Quand Jésus sort de l’eau, la Trinité Sainte nous est révélée. Les trois personnes en un seul Dieu sont
présentes pour la première fois dans le Nouveau Testament. Le Fils sort de l’eau, l’Esprit saint descend sur lui en forme de colombe et la voix du Père se fait entendre du haut des cieux. C’est une vraie Épiphanie.

Cette fête du baptême de Jésus, sur qui descend l’Esprit saint et que le Père nomme comme son Fils bien-aimé, nous invite à réfléchir sur notre propre baptême. Nous nous rappelons, sans doute, très peu de notre baptême, mais nous connaissons l’engagement que nos parents, nos marraines et parrains, ont prononcé à notre égard. Le baptême est une grande libération, le commencement de notre vie avec Dieu. Il y a tellement de faux Dieu tout au long de nos vies : l’argent, le travail, la nation, le pouvoir, la religion, etc. Le baptême nous invite à adorer un seul Dieu et nous libère des pressions des faux dieux qui nous entourent pour nous tenter.

Cette grâce reçue de Dieu à notre baptême est continuellement renouvelée par la parole de Dieu, la communion à la messe, par l’exemple des gens de foi, par nos prières et nos lectures, par des mini-retraites, par la vie de paroisse. Notre baptême nous permet d’être partie de la grande famille de Dieu, ceux qui sont venus avant nous, les apôtres, les martyrs, les saints et saintes, les nombreux baptisés des siècles passés. Nous devenons le résultat de la foi, la charité et de l’amour de nos parents, nos grands-parents, nos ancêtres, les Acadiens qui ont travaillé si fort pour défendre nos croyances et nos pratiques. C’est maintenant notre tour de transmettre cette foi à nos descendants.

À notre baptême, Dieu nous a dit les mêmes paroles qu’Il a dit à son Fils sortant de l’eau : « Tu es ma fille, tu es mon fils bien-aimé, en toi je mets tout mon amour ». Comme le ciel s’est déchiré et que le Saint-Esprit est descendu sur Jésus, à notre baptême le ciel s’est déchiré et Dieu est venu habiter en nous. Remercions Dieu de cette grâce reçue au baptême et faisons une plus grande place pour celui qui est devenu l’un de nous.

À son baptême, Jésus commence sa mission de serviteur-sauveur. Il est l’Agneau de Dieu qui délivre l’humain du péché en le prenant sur lui. Pas-à-pas, jour après jour, toute la vie de Jésus fera découvrir aux disciples la vérité de cette expression serviteur-sauveur. Jusqu’à sa mort sur la croix, il a servi les pauvres et sauvé les pécheurs.

C’est dans ce même rôle qu’Il est avec nous en 2015. À chaque eucharistie, Il vient partager avec nous son corps et son sang, comme au dernier souper avec ses apôtres. C’est à nous de réaliser que ce partage est pour la gloire de Dieu et le salut du monde.

Je termine avec une petite prière :

« Dieu éternel et tout puissant, accorde nous, tes enfants adoptifs, ta sainte volonté et ta miséricorde divine. »

AMEN.



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