Permettez-moi de partager avec vous une brève réflexion personnelle à propos de ma décision de répondre a l’invitation que j’ai reçue c’était il y a dix ans de partir aux Philippines. C’était en 2005 que Raymond Vaillancourt m’approcha avec l’idée d’aller aux Philippines pour une nouvelle mission. (J’y débarquai au mois de mai 2006). Je dois admettre que j’ai eu une grande hésitation personnelle pour accepter cette invitation. J’ai trouvé difficile de partir pour une terre lointaine que je ne connaissais pas. J’étais préoccupé à l’idée de quitter ma famille et des amis. Je me demandais aussi ce qui allait advenir des différents ministères dans lesquels je travaillais aux Etats Unis. C’est toujours difficile de s’aventurer dans l’inconnu, de plus cela voulait dire faire plus de 8000 kilomètres ! Comme Jérémie and les autres prophètes, je cherchais toutes les raisons pour dire : « pourquoi moi ?»
Dix ans plus tard je peux dire sans aucun doute que c’était la grâce de Dieu qui m’avait rendu capable de dire « oui » Mes peurs et mes hésitations ont été contrées par le refrain biblique : « N’aie pas peur.» En faisant confiance à la direction que Dieu m’indiqua, j’ai trouvé joie et satisfaction dans cette mission quelque peu difficile mais très eudiste. J’ai été à même d’utiliser les dons que Dieu m’a donnés pour m’engager dans de nouvelles dimensions de la formation et de l’évangélisation que je n’avais jamais faite avant. Mes précédentes expériences dans le ministère constituaient une solide base pour la mission dans un nouveau contexte. Ma nouvelles expériences aux Philippines m’aident à grandir, me poussent à découvrir de nouveaux dons et de faire encore plus confiance au Seigneur.
L’une de mes observations en relisant avec discernement les dix dernières années est qu’il faut souvent savoir
lâcher prise, savoir abandonner des choses auxquelles on peut être accroché pour pouvoir aller de l’avant. C’est comme le trapéziste de cirque. Il doit laisser tomber une barre pour pouvoir saisir une autre. Il doit laisser tomber ce qui est familier pour découvrir quelque chose de nouveau. Je peux voir aujourd’hui que mes hésitations il y a dix ans m’auraient empêché de faire l’expérience d’un aussi riche nouveau ministère parmi ce fidèle et joyeux peuple. Par la grâce de Dieu, comme Abraham, j’ai pris ma tente et permis au Seigneur de me conduire sur une nouvelle terre. Tout au long de ces années j’ai senti la présence du Seigneur. Comme l’indique l’affiche dans ma chambre :’ « Je pourrais ne pas savoir ce que l’avenir me réserve mais je connais Celui qui tient l’avenir.»
Duc in Altum. Je suis heureux d’avoir écouté l’appel du Seigneur à pénétrer dans les eaux profondes inexplorées. J’ai trouvé la paix et la satisfaction en mettant sous terre des graines d’une nouvelle fondation en Asie. J’encourage toute personne qui lira ce témoignage de faire confiance au Seigneur qui guide nos vies. N’aie pas peur de prendre ta tente et de partir. Mon expérience est que le Seigneur qui m’a appelé à ce ministère aux Philippines ne m’a jamais quitté. Je crois fermement que ce sera ton expérience aussi.
Ron Bagley, CJM
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