jueves, 22 de septiembre de 2016

« Réjouissez-vous... »

Cela fait bientôt un an que nous sommes entrés dans l’année de la miséricorde ! Et l’Evangile de ce jour nous rapporte la parabole de la brebis perdue et retrouvée, et celle du fils perdu et retrouvé : deux paraboles dont les illustrations ont orné nos églises.

La première représente le logo « officiel » de cette année, le Christ bon berger portant la brebis retrouvée sur ses épaules. La seconde reproduit le père accueillant son fils prodigue extrait du célèbre tableau de Rembrandt. Nous pourrions en rester au plan de la décoration ou de l’admiration esthétique en réécoutant tranquillement cet évangile...

Les événements douloureux des derniers mois nous ramènent à la dure réalité, sans compter cette date anniversaire du 11 septembre. Avec eux, la miséricorde ne peut plus rester au plan du bon sentiment. Au contraire, elle devient démarche volontaire au-delà du ressenti, nous obligeant à dépasser nos pulsions destructrices les plus profondes et souvent les moins avouables. En effet, la miséricorde construit ; c’est un acte volontaire. C’est ce que dit Paul dans la deuxième lecture : « Je suis le premier des pécheurs. Mais s’il m’a été fait miséricorde, c’est afin qu’en moi le premier, le Christ Jésus montre toute sa patience, pour donner un exemple à ceux qui devaient croire en lui, en vue de la vie éternelle. »

La miséricorde n’est ni faiblesse, ni bon sentiment : elle est, comme le rappelait le Pape François dans la bulle d’indiction, « l’expression de la toute puissance de Dieu ». Et il ajoute plus loin : « L’Islam, de son côté, attribue au Créateur les qualificatifs de Miséricordieux et Clément. On trouve souvent ces invocations sur les lèvres des musulmans qui se sentent accompagnés et soutenus par la miséricorde dans leur faiblesse quotidienne. Eux aussi croient que nul ne peut limiter la miséricorde divine car ses portes sont toujours ouvertes. »


Jean Camus, eudiste




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