lunes, 26 de septiembre de 2016

Les Armes à la main !


« Sûrement, pour beaucoup il est plus facile et avantageux d’avoir des jeunes étourdis et abrutis qui confondent le bonheur avec un divan ; pour beaucoup, cela est plus convenable que d’avoir des jeunes éveillés, désireux de répondre, de répondre au rêve de Dieu et à toutes les aspirations du cœur. Vous, je vous le demande, je le demande à vous : voulez-vous être des jeunes endormis, étourdis, abrutis ? [Non !]. Voulez-vous que d’autres décident de l’avenir pour vous ? [Non !]. Voulez-vous être libres ? [Oui !]. Voulez-vous être éveillés ? [Oui !]. Voulez-vous lutter pour votre avenir ? [Oui !]. Vous n’êtes pas très convaincus… Voulez-vous lutter pour votre avenir [Oui !]. »

Incroyables paroles provocatrices du Pape François cet été aux centaines de milliers jeunes réunis à Cracovie, la ville du saint Pape Jean Paul II. Et pourtant nous voulons les entendre et les faire résonner de nouveau sur ce site car répondre à l’appel de Dieu pour suivre son Fils Bon Pasteur, dans le célibat, la pauvreté et l’obéissance ne peut se faire dans un canapé ! Répondre à l’appel de Dieu c’est s’éveiller à la voix qui retentit dans nos cœurs, c’est éprouver la liberté de dire « me voici ». Le Seigneur Dieu veut pour chacun ce qui est le plus grand, il ne veut rien de moins que la sainteté. La véritable radicalité n’est pas dans les pratiques extérieures, elle est dans la détermination à ne rien garder pour soi mais à tout remettre à Celui qui nous a tout donné.

Comme sainte Thérèse de l’Enfant Jésus à qui la communauté du séminaire a confié l’année en se rendant à Lisieux pendant la session de rentrée, nous voulons mourir « les armes à la main » !

Du Tout-Puissant j’ai revêtu les armes
Sa main divine a daigné me parer
Rien désormais ne me cause d’alarmes
De son amour qui peut me séparer ?
A ses côtés, m’élançant dans l’arène
Je ne craindrai ni le fer ni le feu
Mes ennemis sauront que je suis reine
Que je suis l’épouse d’un Dieu !

O mon Jésus, je garderai l’armure.
Que je revêts sous tes yeux adorés
Jusqu’au soir de la vie, ma plus belle parure
Seront mes Vœux sacrés !

O Pauvreté, mon premier sacrifice
Jusqu’à la mort tu me suivras partout
Car je le sais, pour courir dans la lice
L’Athlète doit se détacher de tout
Goûtez, mondains, le remords et la peine
Ces fruits amers de votre vanité.
Joyeusement, moi je cueille en l’arène
Les palmes de la Pauvreté.
Jésus a dit : « C’est par la violence
Que l’on ravit le royaume des Cieux. »
Eh bien ! la Pauvreté me servira de Lance
De Casque glorieux.

La Chasteté me rend la sœur des anges
De ces Esprits purs et victorieux.
J’espère un jour voler en leurs phalanges
Mais dans l’exil je dois lutter comme eux.
Je dois lutter sans repos et sans trêve
Pour mon Epoux le Seigneur des seigneurs
La Chasteté c’est le céleste Glaive
Qui peut lui conquérir les cœurs
La Chasteté c’est mon arme invincible
Mes ennemis par elle sont vaincus
Par elle je deviens, ô bonheur indicible !
L’Epouse de Jésus.

L’ange orgueilleux au sein de la lumière
« S’est écrié : » Je n’obéirai pas !
Moi je m’écrie dans la nuit de la terre
« Je veux toujours obéir ici-bas »
Je sens en moi naître une sainte audace
De tout l’enfer je brave la fureur
L’Obéissance est ma forte Cuirasse
Et le Bouclier de mon cœur
Dieu des Années, je ne veux d’autres gloires
Que de soumettre en tout ma volonté
Puisque l’Obéissant redira ses victoires
Toute l’Eternité.

Si du Guerrier j’ai les armes puissantes
Si je l’imite et lutte vaillamment
Comme la Vierge aux grâces ravissantes
Je veux aussi chanter en combattant
Tu fais vibrer de ta lyre les cordes
Et cette lyre, ô Jésus, c’est mon cœur
Alors je puis de tes Miséricordes
Chanter la force et la douceur
En souriant je brave la mitraille
Et dans tes bras, ô mon Epoux Divin
En chantant je mourrai sur le champ de bataille
Les Armes à la main !…


Jean-Michel AMOURIAUX cjm
19 septembre 2016


No hay comentarios:

Publicar un comentario