miércoles, 21 de septiembre de 2016

25e dimanche - année C

18 septembre 2016

Amos 8, 4-7

Psaume 113 (112)

1 Timothée 2, 1-8

Luc 16, 1-13

Deux des lectures de la Bible, de ce dimanche, nous parlent de l'argent. Et si on y pense bien, nous aussi on parle souvent de l'argent... Sujet important pour tous: riches et pauvres... très riches et très pauvres, Et je me demande en écoutant cette Parole de Dieu, si chacun de nous, durant sa vie, ne devrait-pas s'arrêter, de temps à autre, pour se demander quelle relation j’ai avec l'argent?

1. CE QU'ON EN DIT…

- De l'argent, il en faut pour vivre, mais ça ne fait pas le bonheur. -

- Time is money...

- l'Argent ne fait pas le bonheur mais ça rend le malheur confortable...

« L’argent dresse son mur entre les hommes » (L'Évangile selon Pilate d'Éric Emmanuel Schmitt).etc...

-- L'argent n'a pas d'odeur. "money has no smell" "pecunia non olet"

2. CE QU'EN DISENT LES DEUX LECTURES

La première lecture prise du Prophète Amos, décrit à la mode du VIIIème siècle avant Jésus-Christ la situation qui peut être transposable, sans problème, dans le vocabulaire économique du XXI° siècle, la fiévreuse recherche du profit maximum. Elle nous rappelle que Dieu n'aime pas – vraiment pas - les riches qui écrasent « les pauvres affligés, exploités et même vendus en esclavage. Pour eux, tout temps, toute occasion, tout est bon pour accroître leur fortune : honnêtement ou pas! Ce que Dieu dit de ces gens-là n'est pas tendre : Le Seigneur le jure par la Fierté d'Israël: « Non, jamais je n'oublierai aucun de leurs méfaits » (v.7).

La paix, fruit de la justice sociale: n'est-ce pas ainsi qu'il faut comprendre l'exhortation dans la seconde lecture? « J’encourage, avant tout, à faire des demandes, des prières, des intercessions et des actions de grâce pour tous les hommes, pour les chefs d’État et tous ceux qui exercent l’autorité, afin que nous puissions mener notre vie dans la tranquillité et le calme, en toute piété et dignité » (I Timothée 2,1-2). Mais comment y arriver ?

3. Ce que Jésus en a dit...

Jésus a plusieurs fois parlé de l'argent. Rappelons-nous quelques unes de Ses paroles:

* Quand il envoie ses disciples en mission au-devant de lui, il leur dit : « N'emportez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent. » (Luc 9, 3).

*A un homme très riche qui voulait acquérir le Royaume de Dieu, il dit : « Vends tout ce que tu as, distribue-le aux pauvres et tu auras un trésor dans les cieux » (Luc 18, 22). L'homme le quitte, tout triste. Jésus prononce alors Ces mots durs à entendre : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses de pénétrer dans le Royaume de Dieu ! Car il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu » (Luc 18, 24-25).


Et dans l'évangile d'aujourd'hui. Jésus nous invite à réfléchir sérieusement sur l'usage que nous faisons de ce que nous possédons. Pour cela, il raconte l'histoire de ce gérant bright, ingénieux, qui a volé son patron et qui, lorsqu'il est découvert, va donner de l'argent pour se faire des amis qui lui en seront peut-être reconnaissants plus tard.

Jésus, en gros, nous dit : Soyez aussi bright, ingénieux, débrouillard que cet homme. Un jour, vous aussi, vous serez acculés, le dos au mur, dans la même situation que lui. Si vous n'avez pas prévu cette situation, attention à vous ! Mais si vous êtes prévoyants, dès aujourd'hui, et vite, comportez-vous en gérants avisés : utilisez tout ce dont vous avez la gestion pour vous faire des amis.

Un jour, proche ou lointain, et toujours plus proche que tu ne le penses, tu devras rendre des comptes. Quand ? Il suffit d'un malheur, d'un accident, d'une maladie grave, et nous voilà dans la situation du gérant malhonnête : le dos au mur. Alors, nous dit Jésus, pendant qu'il est encore temps, vite, montre-toi ingénieux, débrouillard. Fais-toi des amis avec le malhonnête argent. Pourquoi Jésus parle-t-il de malhonnête argent ? Le texte grec parle du « Mammon d'iniquité ».(μαμωνα) Mammon, c'était une idole syrienne, le dieu de l'argent. Adorer l'argent, voilà le danger qui nous guette, l’idole qui fera notre malheur si c'est le but auquel nous sacrifions tout. Ce sont des mots durs, mordants qu'on retrouve en ce dernier verset de l'évangile d'aujourd'hui : « Aucun domestique ne peut servir deux maîtres. [...] Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent » (Luc 16, 13).

Il y a donc un choix urgent à faire: nous servir de l'argent et de tous nos biens, pour établir entre tous une relation fraternelle. « Se faire des amis », propose Jésus.

Donc, revenir à l'usage premier de l'argent

- comme moyen de partage et non comme moyen de domination ;

- comme moyen de communication entre les hommes et non comme moyen de pouvoir.

Un jour, le Maître nous dira:« Rends-moi les comptes de ta gestion » (v.2). Y aura-t-il, ce jour-là, beaucoup d'amis pour nous accueillir? Je nous le souhaite.

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Note: explication de l'expression: "L'argent n'a pas d'odeur":
Effectivement, l’argent n’a pas d’odeur, mais l’explication de cette expression est plus surprenante qu’il n’y paraît. Pour comprendre ses origines, il faut remonter au règne de l’empereur romain Vespasien.

Vespasian (69-79) imposed a Urine Tax (Latin: vectigal urinae) on the distribution of urine from public urinals in Rome's Cloaca Maxima (great sewer) system. (The Roman lower classes urinated into pots which were emptied into cesspools.) The urine collected from public urinals was sold as an ingredient for several chemical processes. It was used in tanning, and also by launderers as a source of ammonia to clean and whiten woollen togas. The buyers of the urine paid the tax.

The Roman historian Suetonius reports that when Vespasian's son Titus complained about the disgusting nature of the tax, his father held up a gold coin and asked whether he felt offended by its smell (sciscitans num odore offenderetur). When Titus said "No", Vespasian replied, "Yet it comes from urine" (Atqui ex lotio est). [2] The phrase Pecunia non olet is still used today to say that the value of money is not tainted by its origins.

On utilise maintenant cette expression pour dire que peu importe d’où provient l’argent, même s’il est mal acquis, le principal est d’en avoir.

On ne sait pas si le blanchiment d’argent découle de cette expression mais on comprend tout l’intérêt de vouloir laver l’argent sale dans ces conditions.





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