« Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage … » dit une poésie française. Mais nous, nous avons fait bien plus qu’un voyage, c’est un pèlerinage ! Cela implique un déplacement physique, mais aussi une dynamique intérieure. Par ce message, c’est à cet élan vital que les participants veulent associer chaque membre de la Congrégation de Jésus et Marie.
Pèlerins, nous voici remplis de la joie du chemin parcouru. Nos cœurs, nos yeux et nos caméras sont pleins d'images des lieux et monuments visités. Mais que de pierres ont été déposées en nous pour la construction de la route à venir. Nous ne savons pas toute leur fécondité, mais, accueillant l’expression du pape François, faisons confiance "aux fantaisies de l'Esprit", à l’école de notre Père Jean Eudes. Nous voilà habités par un "mystère de grâce" qui se développera au cours des prochains mois et dans chacune de nos provinces. Nous voulons que ce pèlerinage suscite en nous et en chacun, un nouveau dynamisme dans la ligne de la fidélité créatrice.
Nous étions 57 confrères, dont les membres du Conseil de Congrégation. Ainsi plus du 6° de la Congrégation a partagé la même expérience spirituelle et la vie quotidienne pendant 10 jours ! Nous avons été au contact du vrai visage de la CJM, proches des réalités de la Province Mère, et présents aux sites de notre patrimoine historique et spirituel. À Paris, nous avons logés à notre maison, mais aussi à celles des Lazaristes, des Sulpiciens et des frères des Écoles chrétiennes. Ce fut un bon bain chez nos « Cousins » de l’École Française de Spiritualité. Après les vêpres, présidées par Mgr Michel Dubost, et l'Eucharistie présidée par Mgr Luc Crepy à Notre-Dame de Paris, nous avons fait la route jusqu'à La Roche, en passant par Lisieux, Ri, Caen, et Rennes, faisant étape Douvres-la-Délivrande, lieu du pèlerinage de Jean Eudes et de ses compagnons lors de la fondation de la Congrégation.
A Ri, le P. Michel Meneau nous a fait réfléchir sur Les intuitions de saint Jean Eudes lors de la fondation de la CJM. Le conférencier a rappelé la situation chaotique de l'Église de France au début du XVIIème et les appels à la conversion nécessaire pour susciter les exercices des missions et les œuvres de miséricorde. C’est pour y répondre que Jean Eudes s’est trouvé face au devoir de fonder un institut pour « former les bons ouvriers de l’Évangile ». Pour le père Eudes, l’appel à assumer la vie chrétienne n'est pas réservé à une catégorie de personnes; tous les baptisés y sont invités. La Règle du Seigneur Jésus le redit aux Eudistes pour qu’ils le répercutent à tous.
Plusieurs personnes de Ri, et quelques Associés, s’étaient joints à nous. Au moment de l'Eucharistie, nous avons renouvelé nos promesses baptismales sur les fonts baptismaux où Jean Eudes lui-même a été fait enfant de Dieu.
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