lunes, 7 de abril de 2014

Saint François de Montmorency-Laval

Saint François de Montmorency-Laval, ou Monseigneur de Laval, né le 30 avril 1623 à Montigny-sur-Avre
(France) et mort le 6 mai 1708 à Québec (Nouvelle-France), est le premier évêque de Québec et le fondateur du Séminaire de Québec. Au temps de François de Montmorency-Laval, tout le territoire de l'actuelle province de Québec faisait partie d'un ensemble beaucoup plus vaste, la province du Canada (Nouvelle-France) et constituait une des régions administratives de la Nouvelle-France. Il sera par deux fois gouverneur-général de la Nouvelle-France à titre provisoire en 1663 et en 1682.

Il a été déclaré saint par le pape François le 2 avril 2014, lequel a utilisé le rare processus de canonisation équipollente.1

Sommaire


• 1 Un grand baron de France
• 2 Enfance et formation
• 3 Le vicariat apostolique
• 4 L'épiscopat
• 5 Pérégrinations post-mortem
     o 5.1 Reconnaissance
• 6 Physionomie spirituelle
• 7 Ascendance
• 8 Notes et références
• 9 Voir aussi
     o 9.1 Articles connexes
     o 9.2 Bibliographie
     o 9.3 Liens externes

Un grand baron de France

 

Né le 30 avril 1623 à Montigny-sur-Avre, François de Montmorency-Laval est le fils de Hugues de Montmorency-Laval, seigneur de Montigny2, et de Michelle de Péricard. Il est un membre de la haute noblesse française . Apparentés au roi et ayant leurs entrées à la cour, les Montmorency sont dits "premiers barons du Royaume"3. Son père est un descendant du baron de Montmorency. François a six frères et sœurs.

Appartenant à la branche cadette de la Deuxième maison de Montmorency-Laval,les Laval-Montigny, le prélat lui-même n'utilise pas le nom de Montmorency ; il signe dans les registres ou ailleurs « François de Laval ».

Enfance et formation

 

François de Laval est baptisé le 30 avril 1623, en l'église Saint-Martin de Montigny-sur-Avre4, du nom de « l'apôtre des Indes » François-Xavier, canonisé l'année précédente, en 1622, par le pape Grégoire XV. L'historien canadien Auguste-Honoré Gosselin note que le choix de ce prénom « était de bon augure pour
celui qui devait être l'apôtre du Canada et faire revivre sur ce vaste théâtre de l'Amérique du Nord les vertus des premiers pasteurs de l'Église5 ». Monseigneur de Laval gardera toute sa vie une grande dévotion pour son glorieux patron et voudra même que ce dernier soit honoré au Canada comme le second saint patron du pays. Il a aussi une grande dévotion pour saint François d'Assise.

Adolescent, François de Laval fréquente le collège des Jésuites de La Flèche, nouvellement créé sous l'impulsion de Henri IV. Il est ordonné prêtre le 1er mai 1647.

Le vicariat apostolique

 

Le 8 décembre 1658, il est nommé vicaire apostolique de la Nouvelle-France et sacré évêque in partibus de Pétrée en l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés à Paris, et arrive à Québec le 16 juin 1659. Dans la ligne du Concile de Trente qui est clôturé la même année, il met sur pied le Grand Séminaire de Québec et fonde la communauté des prêtres du Séminaire de Québec le 26 mars 1663.
Il ouvre en 1668 une résidence pour les futurs prêtres, le Petit Séminaire de Québec, qui deviendra en 1765, après la Conquête anglaise, un collège ouvert à tous.

En 1674, le diocèse de Québec est créé et il en devient le premier évêque bien avant que l'Angleterre obtienne le Canada au traité de Paris de 1763. Son diocèse incluait tout les territoires français et les régions non explorés par les européens en Amérique du Nord, à l'exception des colonies britanniques de Nouvelle-Angleterre et des colonies espagnoles de Floride, du Mexique et de Californie. Il couvre donc plus de la moitié du continent, de la Baie d'Hudson jusqu'aux bayous de la Louisiane.

L'épiscopat

 

En 1664, il devient abbé commendataire de l'abbaye de Méobecq (abbatiale de Méobecq), dans le Berry, en France, et à ce titre, prieur de celui d'Esves-le-Moutier. Il utilise les revenus de l'abbaye pour son vicariat apostolique avant d'être obligé de la supprimer en 1673 par lettre patente conforméme,t aux décrets du Concile de Trente qui exige la présence physique des abbés dans leurs abbayes. Pasteur infatigable, il fait quatre voyages en France dans des conditions difficiles. Il parcourt aussi en canot, à pied, en raquettes son vaste diocèse qui s'étend des rives du fleuve Saint-Laurent et de l'Acadie jusqu'au Mississippi aux États-Unis, pour visiter les gens chez eux. Il porte une attention particulière aux gens des "Premières Nations" dont il défend la dignité en combattant les commerçants qui font le trafic d'alcool (eau-de-vie) pour les exploiter par la suite. Il va même jusqu'à menacer d'excommunication les trafiquants d'eau-de-vie6.

Il est aussi gouverneur de la Nouvelle-France (à titre provisoire) à deux occasions : du 23 juillet au 15 août 1663 et du 9 mai 1682 au 9 octobre 1682.

En 1685, François de Laval démissionne de son poste d’évêque de Québec. Il rentre mais très vite demande au roi l'autorisation de revenir dans son diocèse souhaitant y mourir au milieu de ses ouailles.



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