lunes, 7 de abril de 2014

Marie de l'Incarnation

Pour les articles homonymes, voir Marie de l'Incarnation (homonymie).

Marie Guyart, religieuse sous le nom de Marie de l'Incarnation.
Marie Guyart (née le 28 octobre 1599 à Tours, morte le 30 avril 1672 à Québec), aussi connue sous le nom en religion Marie de l'Incarnation, ursuline de Tours et de Québec, est une mystique et missionnaire catholique.

Sommaire

• 1 Biographie
    o 1.1 Jeunesse, grâces mystiques
    o 1.2 Religieuse missionnaire à Québec
• 2 Reconnaissance
• 3 Citation
• 4 Notes et références
• 5 Annexes
    o 5.1 Bibliographie
    o 5.2 Articles connexes
    o 5.3 Liens externes
• 6 Notes et références

Biographie

Marie Guyart est née en France, à Tours, probablement rue des Tanneurs. Ses parents, Florent Guyart et Jeanne Michelet, sont maîtres-boulangers et ils ont eu sept enfants. C'est un foyer catholique où les enfants sont encouragés à s'instruire.

Jeunesse, grâces mystiques

À l'âge de sept ans, elle a eu une première grâce mystique qui la conduit à se donner au Christ. Ses parents n'ont pas compris son aspiration à la vie religieuse et l'ont mariée à 17 ans avec le maître ouvrier en soie Claude Martin. De leur union naît Claude le 2 avril 1619. Six mois plus tard, elle devient veuve à 19 ans alors que la petite fabrique est en faillite. Elle se retrouve avec des biens à liquider et des dettes sur les bras.

En 1625, les grâces mystiques la conduisent à l'union au Christ. Elle ne peut entrer en religion parce qu'elle doit élever son fils Claude, mais elle fait déjà à cette époque vœu de chasteté, de pauvreté et d'obéissance.

Pour assurer sa subsistance et celle de son fils, Marie Guyart entre en 1621 au service de sa sœur Claude Guyart et du mari de celle-ci, Paul Buisson, qui opèrent une compagnie de transport fluvial. Marie désire y mener une vie d’abnégation et de servitude. Pourtant, ses talents d’administratrice sont reconnus et elle prend parfois le rôle de gérante lorsque les deux patrons en titre sont hors de la ville.

Religieuse missionnaire à Québec

Le 25 janvier 1631, elle entre au couvent des Ursulines de Tours. Si elle rêve de devenir missionnaire, il n'est
pas normal à l'époque qu'une femme, une religieuse de surcroît, fasse le voyage outre-mer pour devenir enseignante. Finalement, sa rencontre avec une autre femme, riche et pieuse, Madeleine de la Peltrie, sera déterminante car elle obtiendra les fonds nécessaires à la fondation de son monastère à Québec.

En 1639, elle part avec deux autres Ursulines, Marie Madeleine de la Peltrie et une servante, Charlotte Barré, pour fonder un monastère à Québec. L'objectif est de veiller à l'instruction des petites Amérindiennes. Elle cherche à convertir au catholicisme les filles qui lui sont confiées: d'abord les Montagnaises et les Abénakises, puis les Huronnes et les Iroquoises.

Pourtant, elles auront de la difficulté à franciser les Amérindiennes qui résistent parfois à l'assimilation. Avec le déclin démographique qui bouleverse la population amérindienne et une réticence de plus en plus grande des parents amérindiens à confier leurs filles aux Ursulines, Marie de l'Incarnation devra s'éloigner de son rôle de missionnaire pour se consacrer davantage à l'instruction des jeunes filles françaises de la colonie.

Même si elle est cloîtrée, Marie de l'Incarnation joue un rôle actif dans la vie de la colonie. En 1663, elle est témoin d'un tremblement de terre à Québec. Elle narre l'évènement dans l'abondante correspondance qu'elle a avec son fils. L'ursuline voit dans la catastrophe un signe de Dieu punissant le commerce d'alcool entre les colons et les Amérindiens. Elle se voit aussi mêlée à une épidémie de vérole qui atteint durement les peuples autochtones : son monastère se voit transformé en hôpital à quelques reprises. Elle commente aussi abondamment les guerres franco-iroquoises et la destruction de la Huronnie.

Elle meurt de vieillesse le 30 avril 1672 à Québec. Elle est associée à la vie de la petite colonie française fondée à Québec, en 1608, qui, sans elle et ses compagnes, aurait difficilement survécu. 

Reconnaissance

Bossuet la proclamait la « Thérèse » de la Nouvelle-France.

Henri Bremond a contribué à sa popularité croissante depuis un quart de siècle.
Elle est béatifiée par le pape Jean-Paul II le 22 juin 1980. Sa fête a été fixée au 30 avril. Elle est canonisée par le pape François le 3 avril 20141. Celui-ci a utilisé le rare processus de canonisation équipollente2.

Aujourd'hui, elle suscite l'intérêt de nombreuses personnes et de groupes. Des équipes de recherche se consacrent à l'étude de ses écrits principalement contenus dans sa correspondance. Sa figure spirituelle, sa densité humaine et sa solidité psychologique fascinent des contemporains. En 2008, Jean-Daniel Lafond a réalisé le docufiction Folle de Dieu, avec Marie Tifo dans le rôle de Guyart3.

L'édifice Marie-Guyart du gouvernement du Québec a été nommé en son honneur en 1989.



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