miércoles, 18 de noviembre de 2015

Trente-troisième dimanche année B

15 novembre 2015

Daniel 12, 1-3

Psaume 15

Hébreux 10, 11-14.18

Marc 13, 24-32

Aujourd’hui, comme au temps de Jésus, les nouvelles paraissent bien alarmantes.On regarde le monde passer, il change en apparence, mais plus il change, plus il est pareil.

Les valeurs changent, les opinions se valent et pour ce qui est de la vérité, chacun se dit la posséder. Au nom de cette vérité, on est prêt à tout, même aux pires horreurs.

Dieu, on peut vivre sans lui. Et si l'on a besoin de lui, on s'en fabrique un selon ses propres vues.

L'homme se fait Dieu et se construit ses propres dieux. Il n'y a plus rien de stable, tout change, et tout peut s'écrouler à tout moment. Ne serions-nous pas en ce temps dont le livre de Daniel(Première lecture) fait état : « un temps de détresse comme il n'y en a jamais eu depuis que les nations existent » ?

Certains se lancent dans des calculs d'enfants et des inventions ésotériques. Comment retarder l’échéance? Où s’adresser pour savoir les intentions secrètes du Destin?

Les sectes se complaisent à jouer sur ce registre de peur pour se faire des adeptes auprès de gens plus fragiles ou plus inquiets : « adhérez sans tarder à notre groupe d’élus qui seul échappera au châtiment divin. »

De plus, comme si ce n'était pas assez,Jésus nous dit dans l'évangile de ce jour qu'il y aura de grands bouleversements qui se produiront peu de temps avant son retour dans la gloire, à la fin des temps. N'y-a-t-il rien de trop emballant et de très réjouissant à l'idée que Jésus revienne ?

Qui pourrait nous éclairer ? « Le figuier », nous dit Jésus.

Mais il n'y en a pas par ici...( C'est pourquoi j'ai mis la photo d'un figuier) Il suffit de le contempler pour en accueillir le message discret. Quand son écorce s’attendrit, que ses bourgeons apparaissent avant d’éclater pour libérer des feuilles minuscules, il annonce la venue de l’été.

A ces frères et soeurs plus craintifs, Jésus rappelle : « Personne ne sait ni le jour ni l’heure ». Il serait
donc bien rusé et malicieux celui qui pourrait prévoir le jour du retour du Seigneur.

Mais à ceux qui risquent de s’endormir, Jésus dit : «Soyez vigilants. Préparez-vous! Cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive ». Car pour chacun de nous, personnellement, la fin du monde, c’est le jour de sa mort. Ce jour-là, pour moi, le temps s’arrêtera. Et je serai projeté, d’un seul coup, à la fin des temps, quand le Seigneur rassemblera tous ses élus. Donc, c’est tout proche.

Nous ne savons pas non plus l'heure de notre mort, mais nous recevons chaque jour de Dieu le cadeau de la vie. Donc, soyons vigilants!

Mais que veut dire « être vigilants »?

*C’est de ne pas rêver au futur pas plus que de revenir tout le temps sur le passé.

* C’est vivre le moment présent en restant attentifs aux signes que le Seigneur nous fait.

* C’est ne pas perdre notre temps à autre chose que d’aimer, que d’humaniser la terre, que d’humaniser la vie. Je dirais que Demain commence aujourd’hui chaque fois que nous posons des gestes de vie, chaque fois que nous accomplissons des choix d’amour.

On ne peut pourtant pas aimer sans vivre dans la confiance et l’espérance.

Jésus nous dit que l’avenir n’est pas le désastre d’une nuit d’horreurs, mais la délivrance de tous les liens qui nous empêchent de vivre pleinement.

On doit donc remplacer "Le squelette qu'on voit avec la faux" par "le sourire apaisant de l’ami, de l’homme des Béatitudes.

L'avenir, c’est la mort de la mort, c’est le Christ ressuscité qui nous entraîne dans la vie de Dieu.

Ne vivons pas dans une peur stérilisante.

Aimons, en construisant ce monde meilleur. Amen!






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