À l’issue de la messe qu’il célébrait pour l’anniversaire du décès de Mgr Brincard, Mgr Luc Crepy, évêque du Puy-en-Velay, a tenu à réagir aux attentats qui ont frappé la région parisienne cette nuit du 13 au 14 novembre 2015.
Mgr Crepy, vous venez de présider la messe prévue pour le premier anniversaire de Mgr Henri Brincard, mais, bien évidemment, votre prière s’est élargie à toutes les victimes des attentats de cette nuit à Paris. C’était important pour vous de prier pour eux ?
Bien sûr. Au cours de la prière nous avons évoqué les victimes et leurs familles, les blessés aussi, de ces attentats. Nous pensions avoir une journée paisible de recueillement. Les esprits et les cœurs de tout le monde sont bouleversés par tous ces évènements tragiques, cette violence, cette barbarie dont nous avons été témoins en région parisienne. C’est quelque chose de difficile, qui transforme cette journée.
Comment les chrétiens peuvent-ils réagir devant tant de haine, de violence, de sauvagerie ?
Les chrétiens doivent d’une part dénoncer toute forme de violence et de barbarie. Et en même temps, ils doivent chercher dans le quotidien à être des hommes et des femmes qui mettent un peu plus de paix. Ils doivent chercher à rencontrer les autres dans leur différence, travailler à ce que, dans notre pays, il y ait un peu plus de fraternité.
L’homme de foi que vous êtes doit être particulièrement blessé de ce que, d’après ce que l’on sait, c’est au nom de Dieu que de tels actes ont été commis ?
Tous les extrémismes religieux disent toujours agir au nom de Dieu. Dès que l’on est dans l’extrémisme, on n’est plus crédible. Toutes les religions, quand elles veulent vivre au plus profond ce qui les anime, ne tombent pas dans l’extrême. Ce n’est jamais au nom de Dieu que l’on commet la haine et le mal.
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