Bénin a lieu une retraite prêchée par le Père Drouin, Supérieur Général émérite de la Congrégation de Jésus et Marie. Elle portait sur le thème suivant :
ʺA la rencontre de Jésus en méditant la 1ère lettre de saint Pierre ʺ
Le programme suivi pour la retraite comportait cinq (05) entretiens par jour. Même si ce programme a dû être revu au dernier jour, il nous a permis d’être abondamment abreuvés à la source de la sagesse spirituelle de notre patriarche Drouin.
Des entretiens nous pouvons retenir à peu près ce qui suit :
Les chrétiens sont comme des résidents étrangers qui sont dans le monde sans être du monde. Ils sont comme des semences que le vent emporte à la volée et le Seigneur dans sa providence fait planter à l’endroit où elles feront le plus de bien. C’est là la biographie spirituelle de chaque chrétien. Nous avons été choisis par Dieu (par le baptême) dans le but de porter les meilleurs fruits ou pour mieux dire, pour devenir les meilleurs soldats du Christ. Ces soldats que nous sommes sont placés chacun pour sa part à la place où Dieu le veut, et pour une mission particulière. Dieu qui positionne, sait ce qu’il fait en nous mettant à une place donnée. Il nous a choisis et mis à la place où nous sommes pour un service qu’il nous faut absolument accomplir.
Si nous avons absolument une mission à accomplir, il n’est pas question que nous regardions en arrière après l’engagement. L’incorporation est un engagement à vie et constitue un lien à la congrégation que rien ne peut détruire même pas les difficultés. Car nous ne devons pas perdre de vue qu’en prononçant notre engagement, nous disions que nous y sommes pour y vivre et mourir (y compris pendant les moments de difficultés). Le don que nous faisons de nous-mêmes pour Dieu est pour toujours. C’est dans l’effort de témoigner même dans les difficultés que Dieu nous comble au-delà de toute attente (vous aurez père, mère, frère et sœur…. dit le Christ à Pierre qui lui pose la question de savoir la récompense réservée à ceux qui auront tout laissé pour le suivre). Il y a là un appel au témoignage même quand tout semble mal aller. Mais pour que tout aille bien chacun a besoin selon les règle de la vie chrétienne authentiue telles que demandées par saint Pierre à ses communautés.
Cette vie chrétienne à laquelle nous sommes appelés nous sommes appelés nous invite à éviter d’être dur avec les autres ; à nous accueillir l’un et l’autre dans nos communautés, à veiller à ne pas l’humilier nos frères, à ne pas nous croire supérieur aux autres et à demander à Dieu la sagesse et le courage d’être naturellement agréable à nos frères. L’indifférence aux autres est une vraie persécution qui donne des signes que notre nouvelle naissance a du mal à s’exprimer. Il faut nous encourager mutuellement plutôt que de nous lamenter à longueur de temps. C’est là la véritable sainteté. Quand Dieu dit : « Soyez saints comme je suis saint », il veut que nous le soyons dans tous nos faits, gestes et paroles car c’est la sainteté pratique qui peut transformer le monde autour de nous de mal en bien.
Comme le Père Drouin dans son commentaire de la 1ère lettre de saint Pierre objet de notre retraite, il faut avoir l’esprit éveillé à l’action, être sobre c’est-à-dire hors de toute influence extérieure et ne pas se laisser entrainer dans le mail par qui que ce soit car en tant que chrétien le vrai modèle à imiter, c’est Dieu et non les autres.
Au chapitre 1, 22-23, Pierre nous demande de nous aimer les uns les autres et il établit que cet amour doit être sincère et sans hypocrisie c’est-à-dire sans arrière-pensée de vengeance. C’est en vivant avec des gens difficiles à aimer que Dieu nous apprend à vraiment aimer.
En ce qui concerne le sacerdoce baptismal qu’aborde le chapitre 2, 4-10, il est à retenir que le Christ est le Grand Prêtre en qui nous sommes prêtres. Et, c’est ensemble que nous sommes prêtres en Jésus Christ qui est la pierre d’angle du bâtiment église, et c’est aussi ensemble que nous sommes appelés à offrir à Dieu un sacrifice qui lui soit agréable.
Au chapitre 3, 8-12, saint Pierre parle à ses communautés des conditions qui favorisent la vie commune. Ces conditions sont les suivantes :
- Etre né de nouveau
- Vivre dans les mêmes dispositions c’est-à-dire vivre en harmonie. Cependant, l’harmonie ne rime pas avec l’uniformité car il existera toujours dans nos communautés des choses pour lesquelles nous ne serons pas tous d’accord.
- Etre compatissant les uns avec les autres
- être fraternels c’est à dire cesser de regarder les autres comme des étrangers
- Etre plein de bonté, ce qui s’oppose à l’hypocrisie et qui peut se traduire par « avoir de bonnes entrailles ou bien avoir le courage de ne pas être indifférent aux souffrances des autres »
- Etre humble, sentiment qui, au-delà de ne pas penser à soi-même, peut signifier ne pas se mésestimer.
- Ne pas rendre le mal pour le mal, ce sentiment va jusqu’à pardonner ce qui est inexcusable.
- Construire la paix et mettre sa confiance en Dieu. Lorsque laissons de côté le désir de nous venger des autres nous pouvons compter sur le Seigneur qui est libre de se venger de la même manière qui lui plaise et au moment qui lui plaira. Cela peut se traduire aussi par la souffrance pour la justice.
Le chapitre 3, 13-18 aborde le thème de la souffrance pour la justice.
Dans cette péricope, le prédicateur nous fait remarquer que, faire du bien ne nous dispense pas de la souffrance. A ce sujet, saint Pierre nous enseigne qu’il faut :
- Se réjouir en Dieu au moment de la souffrance,
- Ne pas craindre et ne pas se laisser troubler quand elle est là
- Dieu est avec nous et ensemble avec lui nous sommes plus forts que nos ennemis
- Etre prêt à rendre compte de notre espérance à ceux qui en demanderont raison.
- Avoir la douceur nécessaire pour exprimer la vérité qui est en nous.
Dans le chapitre 5, 1-4 qui parle des anciens et des responsables, notre prèdicateur trouve de la matière pour expliquer les qualités exigées des responsables dans l’Eglise
Les responsables, selon saint Pierre, sont des pasteurs et leurs frères sont des troupeaux sur lesquels ils doivent veiller avec amour. Il est donc impérieux d’avoir des gens de qualité pour assumer la fonction d’anciens (responsables ou supérieurs) car :
- ils doivent veiller sur leurs frères non par contrainte mais de bon gré.
- Ils doivent veiller aussi non par cupidité, mais par dévouement. Cela veut dire qu’il ne faut pas faire de sa charge un moyen de se faire de l’argent. Un tel ancien est un mercenaire.
- Ils ne doivent pas non plus être autoritaires, mais doivent se distinguer par la qualité et l’exemplarité de leur vie. La récompense des anciens se situe dans la couronne de gloire qui leur revient quand paraîtra le Souverain Berger.
Cette retraite a touché presque toutes les situations qui minent nos communautés africaines en donnant pour solution la recherche de la sainteté avant toute chose. A la fin de la retraie, nous avons concélébré une messe pour commémorer les 25 ans de la pose de la première pierre de la Fraternité saint Jean Eudes du Bénin. Etaient présents à cette retraite tous les confères en poste au Bénin en dehors du père Jacob Agossou qui, à cause de l’âge, n’a pu se présenter qu’à la messe de la fin.
Père Roger MEDJI
Belle affiche .. La retraite semble très intéressant. Bravo Père Pierre Drouin ....( prêtre de ma paroisse Sacré Coeur). Nous sommes tous fiers que tu es de retour à Saulnierville NE
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