Congrès Eudiste: Relecture de nos Constitutions

Congrès eudiste

en Amérique du Nord (Canada)

Thème :

Relecture des Constitutions à l’occasion du 30ème anniversaire de leur rédaction

Le père Pierre Drouin, provincial, avait convoqué pour les 16 et 17 octobre les confrères et les associés à deux journées de réflexion sur les Constitutions à l’occasion du 30 anniversaire de leur rédaction. Plusieurs eudistes, confrères des Maritimes, de la Côte-Nord, de Montréal, de Gatineau et de Québec et associés de Baie-Comeau, de Québec et de Gatineau se sont réunis à la maison de la famille eudiste de Québec.

L’objectif du congrès était de relire les constitutions en faisant voir les nouveautés comparativement aux précédentes. À cette occasion, plusieurs intervenants ont relevé les choix difficiles que les membres de l’assemblée de 1983 ont dû faire pour en arriver à un texte faisant de la place aux attentes de chaque province et pour s’ajuster aux nouvelles perspectives de Vatican II. La tâche n’a pas été facile.

Dans un mot d’accueil, le père Provincial a invité les membres de la CJM à considérer les Constitutions comme des moyens pour arriver à la perfection et il les a invités à se les approprier pour en dégager les pistes et directives qui devraient façonner nos modes de vie eudiste.

Le père Rénald Hébert qui, en tant que général, était bien placé pour en faire voir les grandes lignes et les grandes nouveautés. Pour ce faire, il a fait ressortir des cinq chapitres des Constitutions les points suivants : La famille eudiste doit poursuivre sa politique d’inclusion; les personnes qui vont se joindre à la famille eudiste le feront en assumant des tâches plutôt qu’en s’incorporant à une institution. De plus, il a invité la Maison de Charlesbourg à s’ouvrir au monde extérieur suite aux projets récemment mis sur pieds.

Le 2ème temps de réflexion avait été confié au père Gilles Ouellet qui était membre du comité de rédaction. Après avoir commenté le chapitre 2 des Constitutions qui traite de la vie communautaire, sujet grandement discuté lors de l’assemblée, il a insisté sur la présentation d’une communauté plus centrée sur la vie apostolique que sur la résidence sous un même toit. D’après l’étymologie latine ¨cum munus¨, il y a dans le mot communauté la notion de charge (¨munus¨). La vie commune vise donc à porter ensemble une ¨charge¨ apostolique, une mission. Ensemble pour la mission, c’est d’ailleurs le titre qui coiffe le chapitre 2.

Une troisième réflexion a été présentée par Mgr François Thibodeau qui, à l’époque, était le responsable de

la pastorale sociale au diocèse de Québec. Préoccupé par cette dimension de la vie évangélique, Mgr Thibodeau a fait ressortir la portée sociale des Constitutions en mettant l’accent sur l’option préférentielle pour les pauvres. À titre d’exemple, il a souligné le fait que lors de leur histoire, les Eudistes au Canada, ont œuvré dans des milieux généralement plus que modestes.

Par la suite, le père Raymond Vaillancourt a conclu la journée par une relecture ecclésiologique des Constitutions. Sans exclure totalement diverses ecclésiologies, il a relu les Constitutions en faisant ressortir l’ecclésiologie de peuple de Dieu et sacrement de salut (cf. Lumen Gentium).

Le lendemain, le père Gilles Ouellet a animé la réunion en invitant les congressistes à réagir au contenu de la veille. En voici quelques commentaires : ¨J’ai été heureuse de découvrir dans les Constitutions un cœur, un esprit, plutôt qu’un code de lois et de règlements.¨; ¨Réalise-t-on assez que le fait d’avoir inscrit les associés dans les nouvelles Constitutions (n.7), est un geste historique dont on n’a pas fini de mesurer les conséquences¨; ¨On suggère que la formation des associés soit la même partout et qu’il devrait y avoir un Directoire à cet effet.¨ ¨ Le style de gouvernement qui fait déjà la marque du pape François rend plus actuel que jamais le charisme de la miséricorde des Eudistes¨.

Le congrès s’est terminé par la célébration eucharistique suivie d’un repas de fête pour souligner les anniversaires d’ordination de quelques confrères. Ont été fêtés les pères Jean-Marie Beauchemin et Fernand Lapointe, 60 ans; les pères Pierre Drouin et Raymond Vaillancourt, 50 ans. Nous avons inclus dans notre prière d’action de grâce les pères Julien-Marie Turbis (50 ans) retenu à Havre St-Pierre par son ministère et le père James Burson de San Diego pour cause de santé. Comme il convenait, nous avons fait mémoire du père Armand Chouinard qui aurait célébré lui aussi le 50ème anniversaire d’ordination.

Malgré les distances et l’âge avancé de plusieurs confrères, ce fut une riche expérience de partage et de fraternité. Fraternité, cela va de soi ! Partage de souvenirs, d’expériences et surtout de prises de conscience des nouveautés des Constitutions de 1983 comparativement à celles de 1969 et même d’avant. Le souhait que l’on peut se faire, c’est de continuer à approfondir ces constitutions pour devenir à notre tour sacrement de salut !

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