miércoles, 17 de agosto de 2016

Douvres-la-Délivrande : fraternité inter-religieuse à la basilique


En ce triste été, marqué par l'attentat meurtrier de Nice et l'assassinat du père Hamel à Saint-Etienne du Rouvray, des fidèles des religions catholique et musulmane étaient invités à se recueillir ensemble, pour la paix.

© Suzana Nevenkic / France 3 Normandie Le mot "paix" écrit dans toutes les langues pour "construire un monde plus juste, plus fraternel".


L'initiative en revient au père Benoît Sevenier : le recteur de la basilique de Douvres-la-Délivrande est ami avec le chanteur et caligraphe Mohammed Bencheikh. "Ce moment est important pour moi. c'est une façon de souligner notre amitié. Mais plus profondément, la question est : que faire face à l'obscurité ? Je crois que la seule réponse, c'est mettre davantage de fraternité" explique le prêtre.

"Nous ne nous lasserons pas de construire un monde plus juste et plus fraternel


A la veille de l'Assomption, il a donc organisé ce temps de recueillement au cours duquel chacun a prié, avec sa langue, avec ses mots. Dans le choeur de cette basilique dédiée à la vierge Marie, Mohammed Bencheik a chanté deux versets du Coran. "Ce sont des chants de louange, dit-il. "C'est important d'écouter la prière de l'autre, ajoute le père Sevenier. Parce que le dialogue, c'est d'ébord s'écouter l'un et l'autre". "Il est important de rappeler que le mot islam signifie paix, renchérit Mohammed Bencheikh. Ce qui se passe en ce moment, ce n'est pas l'islam, ajoute-il. J'ai eu l'occasion de rencontrer le père Hamel lorsque j'habitais à Rouen. Sa mort m'a bouleversé".

Chacun a ensuite été invité à écrire le mot paix, dans toutes les langues, en français, en arabe, en grec, en espagnol, en serbe... "Croire que la paix est possible est peut-être idéaliste, mais il est important de montrer qu'il y a des travailleurs pour la paix, explique le père Sevenier. C'est l'histoire du colibri dans l'incendie de la forêt. Le petit colibri amène une goutte d'eau. Les autres lui disent : tu ne peux rien faire ! Le petit colibri répond : j'amène ma part".

Par Pierre-Marie Puaud





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