miércoles, 24 de agosto de 2016

21ème dimanche - année C

21 août 2016

Esaïe 66, 18-21

Psaume 117(116)

Hébreux 12, 5-7. 11-13

Luc 13, 22-30

L'Évangile de ce jour sont des paroles dures. Nous avons entendu parler de «porte étroite, de porte qui se ferme et que rien ne fera ouvrir,» même pas pour des gens en retard qui croient avoir de très bonnes références : ils sont, disent-ils, "des pratiquants". Et au dehors de la porte, il y aura les pleurs et les grincements de dents. (v.28)

Tout semble donc contraire aux extraordinaires paroles du prophète Esaïe qui, dans la première lecture, voit arriver vers Jérusalem, la ville sainte une foule de Juifs et d’étrangers, où Dieu se choisira même des prêtres et des lévites.

Pour trouver la clé de ce texte difficile, il faut partir de ses premiers mots: «Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par les villes… »(v.22). Quand Luc parle de Jérusalem,, c’est pour nous indiquer que Jésus monte vers la mort. Aller à Jérusalem, c’est faire route vers le Père en passant par la Passion et la Résurrection. C’est pour y souffrir et puis y mourir. Tout en lui est cet amour qui va jusqu’au bout, pour son Père et pour nous tous. « Le Fils de l’homme est venu pour sauver ce qui est perdu » (Luc 19,10).

La meilleure manière de comprendre ces paroles dures c’est d'aller consulter Jésus lui- même. N’a-t-il pas dit : « Je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé, il ira, il viendra et trouvera de quoi se nourrir. »(Jean 10,9) La porte, c'est la personne même de Jésus. La porte étroite ne peut être que l’image de Jésus lui-même qui va vers sa passion.

Nous savons aussi que le Royaume des cieux dont parle Jésus n’est pas un lieu. Il est « la vie éternelle ». Or « la vie éternelle c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé », dit Jésus dans sa longue prière avant sa mort (Jean 17,3).

La vie éternelle, pour reprendre les belles images d'Esaïe, ce sera "la montagne sainte où toute larme sera séchée et toute souffrance transfigurée."(Es 25,8; 35,10; 65,19)

Mais nous, nous sommes encore en route vers la Jérusalem nouvelle, vers la vie pour toujours. Et le chemin en est souvent dur et exigeant. Ce n’est pas que Dieu veuille nous faire payer un ticket d’entrée au festin du Royaume. La souffrance et la mort, nous les rencontrons de toute façon sur notre chemin, avec ou sans Dieu ! Mais le Père nous invite à faire de toute souffrance un acte d’amour, comme l’a fait son Fils Jésus. Ainsi Il nous évite de tomber dans’une révolte stérile et nous ouvre le chemin de croissance qui passe à travers elle.

La question de savoir s’il y aura ou non beaucoup de sauvés n’intéresse pas Jésus. On sait qu'au temps de Jésus, deux groupes de rabbins juifs s’opposaient sur ce sujet.

L’un affirmait « que tous les Israélites auraient part au monde futur »

L’autre croyait que « ceux qui périssent sont plus nombreux que ceux qui seront sauvés ».

Ces discussions d’école n'intéressent pas Jésus. Nous voyons qu'Il détourne la question et ça ne doit pas nous intéresser non plus « Efforcez-vous d’entrer vous-mêmes par la porte étroite ». Le problème n’est pas de s’interroger sur le petit ou le grand nombre des élus, mais de prendre au sérieux notre vie. Ce qui importe, c’est de se convertir aujourd’hui et d’accueillir la Bonne Nouvelle.

En terminant, recevons la consolation que nous retrouvons dans la deuxième lecture. C’est la lumière du Christ vainqueur de la mort. Il est dit qu'elle redonne vigueur «aux mains défaillantes et aux genoux qui fléchissent » et nous donne du courage sur la route.

Le Christ crucifié et ressuscité nous fait entendre, dimanche après dimanche la Bonne Nouvelle de ce salut offert à tous les hommes et femmes..

OUi! Dimanche après dimanche, il nous offre le pain de vie et la coupe du vin nouveau pour que toute notre vie devienne “eucharistie”.

C’est au cœur de notre prière et de la messe que le Seigneur nous apprend à devenir signe de cette vie éternelle qu’il veut donner à toutes les nations.

Plutôt que de nous attrister pour les difficultés rencontrées sur notre route, ouvrons les yeux sur les signes du monde nouveau en croissance.






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