jueves, 8 de mayo de 2014

Présentation de la Troisième Semaine du Temps Pascal

Deux semaines se sont écoulées après la résurrection et pourtant le peuple des baptisés continue de rayonner de la joie pascale et d’exulter. Cette troisième semaine du temps pascal nous montre que le Christ ressuscité ne cesse de maintenir notre joie. En effet le témoignage des Apôtres dans le livre des Actes des Apôtres et le discours de Jésus sur le pain de vie en Jean 6 nous dirons plus.

Dès demain dimanche, c’est le discours de Pierre aux habitants de la Judée en Ac 2, 14-33 qui ouvre la série des témoignages. Pierre expose le Kérygme : Jésus de Nazareth a accompli des signes et des prodiges au milieu de vous, vous l’avez fait mourir en le clouant au bois de la Croix, Dieu l’a ressuscité, nous en sommes témoins. Il insiste sur cette mort dans sa première lettre 1, 17-21 : ce n’est pas à prix d’or ni d’argent que nous avons été libérés d’une vie sans but et sans espoir, mais au prix du sang du Christ. D’ailleurs c’est aussi le fond de la conversation des disciples d’Emmaüs avec le Ressuscité qui fait route avec eux en Luc 24. Mais c’est seulement à la fraction du pain qu’ils le reconnaîtront. Alors le désespoir qui les faisait fuir Jérusalem se transforme en une volonté de témoigner. Il retourne à Jérusalem à l’instant même. Leur nuit était devenue lumière au contact avec le Christ. C’est ce qui se produit avec les premiers témoins.

Etienne est vu comme le premier martyr du Christ. C’est avec son arrestation en Ac 6, 8-15 que commencent les textes de la semaine. On ne peut s’opposer à la parole de vérité sans être acculé au mensonge ; c’est pourquoi comme son maître, Etienne est faussement accusé de blasphème. Il devient ainsi celui qui croit à cause des signes. Il n’est pas à l’image de cette foule qui cherche le Christ parce qu’elle a mangé le pain qu’il a multiplié (Jn 6, 22-29). Etienne après son arrestation ira jusqu’au bout de sa course. Au moment de sa mort, Etienne achève de porter son témoignage en priant pour ceux qui s’entêtent à refuser la vérité (Ac 7, 51-8, 1). Etienne voit Jésus, le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. C’est lui le pain descendu du ciel et qui donne la vie au monde comme le dit Saint Jean au chapitre 6, 33. Ainsi tous ceux qui meurent pour le Christ peuvent redire avec Jean XXIII : « Ce temps pascal ne sera pour moi qu’une longue fête pendant laquelle, avec plus de calme et dans la joie intime de mon âme, je ferai l’expérience de votre douceur, je ne me lasserai pas de votre festin d’Amour ».[1]

Comme ils ont tué le Maître, ils persécutent les disciples. Etienne est mort mais rien n’arrête la Parole : le
sang des martyrs est semence de chrétiens disait Tertullien. Les disciples du Christ s’enfuient dans les campagnes de Judée, Philippe se retrouve dans une ville de Samarie. Les signes et les prodiges procurent grandes joie aux habitants de Samarie. Ainsi s’accomplit la Parole du maître : la volonté de mon Père c’est que tout homme qui voit le Fils et croit en lui obtienne la vie éternelle (Jn 6, 40). C’est cette foi qu’exprime l’Ethiopien. Cette scène se retrouve en Ac 8, 26-40. Par le ministère de Philippe, l’Ethiopien comprend la Parole de Dieu. Par le Baptême celui-ci trouve le salut, la lumière et la joie. Mais la foi reste un don de Dieu : « Personne ne peut venir à moi si le Père qui m’a envoyé ne l’attire vers moi, et moi, je le ressusciterai au dernier jour ». Jn 6, 44. C’est ce qui va se passer avec l’Apôtre des Gentils.

Le premier récit de la conversion de Saint Paul que nous trouvons en Ac 9, 1-22 montre un Saul rempli de rage meurtrière envers les chrétiens. Pourtant c’est de lui que le Christ dit : « cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations païennes, auprès des rois et des fils d’Israël » (Ac 9, 15). Désormais ce qui rebutait Saint Paul dans la religion chrétienne deviendra l’objet de son Evangile. L’une des incompréhensions se retrouve en Jn 6, 52-59 lorsque que Jésus affirme la nécessité de manger sa chair pour participer à la vie qu’il a reçu du Père. Saisi par le Christ, Saint Paul comprend qu’en se donnant aux communiants, le Christ les rassemble dans l’unité de son corps.

La semaine se termine avec deux miracles de Saint Pierre « au nom de Jésus ». Enéas et Tabitha retrouvent la joie au nom du Christ ressuscité (Ac 9, 31-42). Quand on a confessé que Jésus a les paroles de la vie éternelle (Jn 6, 68), quand on a cru dans son coeur et affirmé de sa bouche qu’il est le Saint de Dieu (Jn 6, 69), on ne peut que faire des prodiges en son nom. Alors comme le voulait Saint Jean XXIII, imposons-nous une discipline pour que la pureté de notre foi ne souffre aucun dommage.

Pour nous permettre de vivre cette semaine dans la méditation, nous vous proposons le thème suivant : le témoignage. Les exercices spirituels qui nous sont proposés par le programme de vie communautaire n’auront pas de forme particulière. Quelques précisions cependant : nous méditerons les mystères lumineux le mercredi suivis de la messe en latin.

Restons dans la joie pascale et soyons toujours des témoins du ressuscité. Bonne semaine à tous. YAMEOGO Nabalamwende Urbain

[1] Jean XXIII, Journal de l’âme, p. 247.




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