Une expression revient souvent ces jours de juin, avec la perspective de la fin des cours et des examens : « Et oui déjà… ». Avec aussi le sentiment – et la réalité ! – de vies bien remplies. Le programme de formation est dense au séminaire, avec parfois l’impression de ne pas en tirer toute la sève pour nourrir l’intelligence et le cœur.
Or, si chaque séminariste devient progressivement davantage acteur de sa formation, n’oublions les paroles de foi de saint Jean Paul II : « le futur prêtre doit être le premier à acquérir une conscience plus vive que le Protagoniste par excellence de sa formation, c’est l’Esprit Saint qui, par le don du cœur nouveau, configure et identifie à Jésus Christ Bon Pasteur: en ce sens, le candidat affermira de manière radicale sa liberté d’accueillir l’action éducative de l’Esprit. » (Pastores dabo vobis 69).
Une part importante de la formation se fait par l’œuvre de l’Esprit Saint : il donne l’intelligence des Ecritures et il met en contact avec la Tradition vivante, il donne le zèle pour la mission et il ouvre le cœur à un amour toujours plus effectif des gens. L’Esprit libère de toutes les idées courtes pour faire entrer chacun dans des perspectives plus vastes, aux dimensions de l’Eglise – locale et universelle – et du monde, cet objet de l’attention du Sauveur lorsqu’il suscite des renouveaux missionnaires.
Alors un mot plus que jamais d’actualité pour cette fin d’année : confiance ! L’Esprit Saint nous est donné, gratuitement et abondamment ! La source est ouverte et elle coule à qui veut boire !
Confiance en la lumière de l’Esprit Saint pour avancer dans la liberté et la vérité vers l’accomplissement de la vocation de chacun.
Confiance en la grâce de Dieu, sans laquelle toutes nos entreprises seraient totalement vaines, et avec laquelle elles reçoivent une fécondité au-delà des attentes.
Confiance en l’Esprit de Dieu qui agit en nous.
Confiance en l’Esprit qui anime l’Eglise et la conduit à travers tous les méandres de l’histoire.
Jean-Michel AMOURIAUX cjm
13 juin 2016
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