« C’est la foi qui sauve ». Cette expression ne relève pas d’abord de la naïveté populaire comme on pourrait parfois le penser. Elle traduit bien plutôt une conviction profonde de notre foi chrétienne que saint Paul souligne avec force dans sa lettre aux Galates (2ème lecture) et qui se trouve magnifiquement illustrée par la scène évangélique racontée par saint Luc en ce 11ème dimanche ordinaire.
« Frères, écrit saint Paul, nous avons reconnu que ce n’est pas en pratiquant la loi de Moïse que l’homme devient juste devant Dieu, mais seulement par la foi en Jésus Christ. » Et l’apôtre insiste : « c’est pourquoi nous avons cru, nous aussi, au Christ Jésus pour devenir des justes par la foi au Christ, et non par la pratique de la loi, puisque, par la pratique de la loi, personne ne deviendra juste. »
Dans l’Evangile, la loi et la foi nous sont également présentées en opposition à travers, d’une part Simon, un pharisien, donc un fidèle pratiquant de la loi, qui invite Jésus à sa table, et d’autre part une femme totalement « hors la loi », une pécheresse, qui s’introduit subrepticement chez Simon au moment du repas pour se jeter immédiatement aux pieds de Jésus, lui témoignant ainsi toute son affection, toute sa foi, reconnaissante de se savoir pardonnée de ses nombreux péchés.
Jésus se laisse toucher par elle et avec beaucoup de délicatesse il essaie de faire comprendre à Simon la démarche de cette femme. Il reprend un à un les gestes d’attention et d’amour qu’elle a manifestés à son égard, en précisant que Simon, lui, est loin d’en avoir fait autant.
On ne sait pas ce que Simon a répondu à Jésus. A-t-il compris un tant soit peu la richesse intérieure de la femme accroupie aux pieds de Jésus ?
Ce sont les invités qui, à propos de Jésus, se disent en eux-mêmes : « Qui est cet homme qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »
S’adressant à la femme Jésus conclut : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! »
Mettons donc, à notre tour, comme la femme de l’Evangile, toute notre foi et tout notre amour en Celui qui pardonne, qui fait grâce, et nous établit dans sa Paix.
Joseph Le Gall, eudiste
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