26 juillet 2015
2 Rois 4, 42-44
Éphésiens 4, 1-6
Jean 6, 1-15
Aujourd’hui nous commençons le fameux chapitre 6 de Saint Jean qui se continuera pendant les quatre prochains dimanches et débute avec la multiplication des pains pour se terminer avec le discours sur le pain qui donne la vie. D’après les paroles de Jésus, St. Jean nous fait voir et méditer ce qu’est le partage et ce qu’est l’eucharistie.
L'évangile d'aujourd'hui nous raconte l'un des plus grands miracles de Jésus - l'alimentation d'environ cinq mille personnes sur cinq pains d'orge et deux poissons.
Il y a trois points à prendre en considération pour notre réflexion :
Premièrement, Jésus a du souci pour nous dans tous nos besoins: dans notre corps et dans notre âme. Il ne nous abandonne pas. Par conséquent, son amour et les soins pour nous sont solidaires, entiers et complets. Voilà pourquoi, dans le récit d'aujourd'hui, Jésus ne veut pas rejeter la foule affamée avec le ventre vide. Au lieu de cela, avec compassion, il voit à ce que son peuple soit nourri.
Deuxièmement, un miracle n’est pas Dieu qui travaille pour nous; mais Dieu qui travaille avec nous. Notre foi, par conséquent, ne nous demande pas de se croiser les bras sans rien faire, à regarder au ciel en attendant que les miracles viennent. Au contraire, il nous pousse à faire de notre mieux avec les plus grandes contributions possibles, en y mettant tous nos efforts, notre coopération, notre générosité. Sans les cinq pains et deux poissons, si humble et inadéquat, il n'y aurait pas eu de miracle.
Troisièmement, tout miracle vise la conversion : la foi des disciples. Ce serait facile de croire que ce qui est arrivé ici était seulement le miracle de la multiplication des pains et des poissons qui ont nourri les cinq mille affamées, mais c’était aussi un miracle de partage, fruit de la conversion, et la foi des disciples. Il est dit que «le monde est si pauvre pour la cupidité de tous, mais si riche pour les besoins de tout le monde."
Le pain, une nécessité pour vivre, fait toujours partie du message du Christ. Il l’a même inclus dans la prière du Notre Père : « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ». Ayant vécu parmi les humains, le Christ savait que l’homme et la femme ont besoin de manger et de boire avant toute autre chose. Nous ne vivons pas seulement de pain, c’est sûr; nous avons aussi besoin d’amour, d’amitié, de paix et d’harmonie. Mais il est impossible d’apprécier les autres bonnes choses de la vie sans le pain de chaque jour. Dans l’évangile que nous venons d’entendre, le Christ nourrit une grande foule; Il nous invite à réfléchir sur la faim dans notre monde : « Où nous procurerons-nous le pain nécessaire pour nourrir tous ces gens? »
Jésus grandissait dans une culture et une religion qui apprécient toutes les nourritures. Pour eux, c’est un don de Dieu. Ils considèrent la nourriture comme une chose sacrée et ils font toujours une prière de remerciement avant de manger, une coutume qui semble être en train de disparaître de nos jours. Au temps de Jésus, la nourriture n’était pas très abondante et la famine menaçait continuellement. Rien n’a beaucoup changé dans notre monde d’aujourd’hui. On a l’impression que ce problème de malnutrition et de famine s’est accentué avec l’augmentation de population des derniers cents ans. (Multiplié par 5). La faim tue chaque année des millions de personnes, plus que tous les maladies infectieuses combinées.
Les famines se multiplient même si nous cultivons assez de nourriture pour permettre à chaque homme,
femme, et enfant de recevoir les calories nécessaires à la survie. Les gens meurent de faim, non pas parce qu’il n’y a pas assez de nourriture, mais à cause d’une distribution injuste. Un maigre 2% de la population possède la moitié des revenus mondiaux et le quart de l’humanité à accès à 75 % des ressources de notre planète.
L’évangile fait référence à cinq pains d’orge (le pain des pauvres) et deux poissons. La multiplication des pains par le Christ a été possible grâce à la générosité de ce jeune garçon. Il y eut même des restes. Souvent nous faisons cette même expérience lors d’un repas à la fortune du pot : « pot luck. ». Chacun partage ce qu’il a apporté et à la fin il y a souvent des restes. Combien de personnes disent : « J’aimerais bien aider, mais…… » Jésus nous dit : « apportez vos cinq petits pains d’orge et vos deux poissons, et voyez ce qu’on peut en faire. »
Nous ne pouvons pas résoudre le problème seuls, mais avec Dieu et avec les autres, nous pouvons améliorer la situation. Le Seigneur à besoin de notre contribution, si petite soit-elle. Dieu ne fait pas de miracles à partir de rien, Il les fait à partir des cinq petits pains d’orge et des deux poissons.
Plusieurs organisations sont déjà sur place, la Croix-Rouge, l’Armée du Salut (Salvation Army), banques alimentaires, ceux et celles qui visitent les malades, qui contribuent pour venir en aide aux victimes des catastrophes naturelles. Essayons de mener une vie digne de l’appel que nous avons reçu-----Soyons généreux, partageons notre temps, nos talents, notre argent. C’est ainsi que nous pourrons, ensemble, améliorer un peu les problèmes de notre monde. Laissons notre cœur d’amour être notre guide.
Ne demandons pas que Jésus soit crucifié une deuxième fois, d’accomplir des miracles afin que nous puissions manger et vivre. Plutôt, laissez le mot, la personne et l'exemple de Jésus faire des miracles pour nous, nous transformer, être généreux, ne pas être égoïste ou désintéressé, d'être sensibles et réceptifs aux besoins des gens autour de nous et de ne pas démontrer l’indifférence. Ceci est ce que le monde a besoin maintenant. Le miracle de partager, de donner, de prendre soin et d’aimer. Avec cela, le monde peut devenir un meilleur endroit où vivre et nous serons contents d’avoir contribué.
Prions : Jésus, s'il vous plaît, aide-moi à partager ce que je peux, pour que tu l’utilise d'une manière spéciale. Merci pour tout ce que nous avons; tout ce que nous t’apportons n’est jamais trop petit pour que Tu l’utilises. AMEN.