29 novembre 2015
Jérémie 33, 14-16
Psaume 25 (24)
1 Thessaloniciens 3, 12 - 4, 2
Luc 21, 25-28. 34-36
Si on écoute superficiellement ce que nous venons d'entendre dans l'Évangile, de ce premier dimanche de l'Avent, on risque de ne retenir que les images de catastrophes. Par contre, si on l'écoute bien, c'est, une fois de plus, une merveilleuse et joyeuse « bonne» nouvelle que nous recevons.
Reprenons donc ce message:
Lors de sa dernière montée à Jérusalem Jésus annonce que le Temple de Jérusalem, centre de tout le culte d'Israël, sera détruit, et qu'il n'en restera pas pierre sur pierre. Ses auditeurs lui demandent alors, quel sera le signe de cette libération du Peuple de son esclavage, et de la restauration du véritable Israël qui adorera Dieu en esprit et en vérité (Luc 21,7). C'est alors que Jésus prononce le long discours sur la fin des temps dont nous venons d'en lire une partiei.
Jésus ne décrit pas la « fin du monde », comme nous l'avons souvent compris. Il décrit,en se servant images, le désordre établi au cœur de l'humanité par sa cupidité et son irresponsabilité.
Je pense que si Jésus nous faisait le même discours cette semaine, il nous parlerait sans doute des guerres engendrées dans plusieurs parties du monde par la soif du pouvoir ou des richesses;il nous parlerait du danger de ne pas prendre au sérieux de préserver notre terre, et il nous parlerait du terrorisme, du fanatisme nés de vouloir bâtir une société idéale par la violence et, même par la bêtise d'idéologies religieuses meurtrières.
Mais Jésus n'en reste pas là. Il annonce la libération : « Alors on verra le Fils de l'Homme apparaître à travers la nuée ». Il ne dit pas: « Écrasez-vous, alors, car c'est la fin du monde ». Une affirmation forte: Dans le fracas d'un monde qui se dissoud, se casse, se détruit. Jésus « va venir »... « avec grande puissance et grande gloire ».
Il y a face à l'évangile d'aujourd hui deux attitudes possibles:
– Les hommes et les femmes... meurent de peur, dans la crainte des malheurs qui arrivent.
–Ou les disciples de Jésus... écoutent Jésus qui annonce la libération réalisée par le Fils de l'Homme, - par cette humanité nouvelle faite de ceux qui vivent de Son message, selon les béatitudes, ceux qui sont pauvres, humbles de cœur, artisans de paix, assoiffés de justice et prêts à en payer les conséquences par les persécutions.
Et nois recevons de Lui , 6 consignes d'espérance:
1. « Redressez-vous:(v.28) Il nous appelle à nous tenir debout devant lui, dans l'attitude qui exprime la dignité qu'Il nous a redonnée en devenant l'un d'entre nous.
2. « Relevez la tête »(v.28) parce que nous savons que le monde a un avenir...et ne pas rester courbé sous le poids de l'épreuve...
3. « Tenez-vous sur vos gardes »(v.34): C'est une recommandation qu'Il fait plusieurs fois vers la fin de sa vie. À quoi leur dit-il de prendre garde maintenant? Contre toutes les formes de désordre dans la vie privée (égoïsmes, avidité, cupidité) qui engendrent les situations sociales terribles.
4. « Que votre coeur ne s'alourdisse pas dans la débauche ou les soucis de la vie »; (v.34)
5. « Restez éveillés »(v.36): Il faut surtout revoir ensemble notre façon de comprendre les données fondamentales de notre foi: Dieu, notre salut dans le Christ Jésus, l’Église et ce qu’elle offre pour nous aider à y parvenir: son enseignement, les sacrements, la paroisse et la communauté chrétienne.
6. « Priez!»(v.36) pour paraître debout devant le Fils de l'homme »
Pourquoi ces consignes ? Pour échapper à toute la destruction qui arrive. Pour être le disciple du Fils de l'homme... qui vient. Ce message d'optimisme, allons-nous l'écouter ?
Son discours se termine, non par l'appel à la crainte et au tremblement, mais par la confiance que donne cette entrée du Fils de l'Homme dans l'histoire,à travers l'action de ses disciples pour défendre l’être humain Il nous appelle à nous tenir debout devant lui, dans l'attitude qui exprime la dignité qu'Il nouos a redonnée en devenant l'un d'entre nous.
La certitude que Dieu ne peut pas échouer, que les paroles divines sont solides,
Nous avons à donner le témoignage de cette tranquille assurance dont Jésus faisait preuve.
Le temps de l’Avent: un temps qui nous est donné pour découvrir dans la joie que notre foi est d’abord adhésion personnelle au Christ Jésus et à sa Bonne Nouvelle. Prions-le afin qu'à travers nous, Il continue et achève la libération de tous les esclavages, de toutes les souffrances, de toutes les violences et de toutes les oppressions engendrés par nos passions.
A chaque messe, juste après la consécration, nous chantons cet ardent désir, contenu déjà dans notre Credo (J'attends la vie du monde à venir): «Nous attendons Ta venue dans la gloire... nous attendons que Tu viennes... Viens, Seigneur Jésus ».(1 Сorinthiens 16, 22, Арoc. 22, 20).
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