Cessons nos gamineries !
À qui vais-je comparer cette génération ? Elle ressemble à des gamins assis sur les places, qui en interpellent d’autres en disant : « Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine. » (Mt 11, 16-17)
Entre enfance et gaminerie, il n’y a qu’un pas : pour le gamin, il est impossible d’accueillir la parole de Jean le Baptiste, de discerner la venue du Fils de l’homme. Passer du gamin à l’enfant, c’est le défi auquel nous sommes soumis jour après jour : reconnaître la venue du Sauveur dans notre vie et dans l’histoire, la discerner dans l’épaisseur de la réalité et la complexité de notre temps. Car, le problème de ces gens que Jésus compare à des gamins, c’est justement qu’ils sont tombés dans la gaminerie le jour où ils ont cessé de se comporter en enfants du Père, engendrés dans l’Esprit. Centrés sur eux-mêmes et leurs mesquineries, ils ne se savent plus radicalement dépendants de Dieu, contrairement à l’enfant qui se tient humble et confiant devant Lui. L’enfance, dans l’Evangile, c’est cette attitude intérieure sans laquelle il est impossible d’apprendre à discerner les paroles de Vie, les signes du Verbe qui ne cesse d’advenir en notre monde, mystère de l’Incarnation. Paradoxalement, c’est en passant du gamin à l’enfant que nous deviendrons adultes.
Nous prions à vos intentions, déposez-les ici.
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