14 février 2016
Deutéronome 26, 4-10
Psaume 91 (90)
Romains 10, 8-13
Luc 4, 1-13
Marchons quarante jours et quarante nuits à la rencontre de Dieu,
+ comme Moïse avant de recevoir les Tables de la Loi,
+ comme Élie en route vers la montagne de l'Horeb,
+ et comme Jésus après son baptême.
Marchons luttons! Nous avons quarante jours pour montrer au Seigneur combien nous l'aimons et combien nous sommes prêts à renoncer à cette partie de nous-mêmes qui nous éloigne de Lui.
C’est un temps d'épreuve, certes, mais aussi un temps de fête, car c’est la victoire de l'amour sur le péché.
Nous savons que "les déserts" ne manquent pas dans nos vies. On peut prendre un exemple en ce dimanche, jour de la saint Valentin, L'amour qui unit un homme et une femme mérite d'être fêté- et j'imagine qu'aujourd'hui, il y aura quelque chose de spécial... Pourtant nous savons que le chemin de l'engagement avec le conjoint, la conjointe, demeure difficile même pour ceux et celles qui s'aiment.
Il y a aussi un deuxième désert: les difficultés économiques: perdre sa job, difficulté de joindre les deux bouts...épreuves qui mettent en péril notre survie et celle de nos familles
une troisième forme de désert: la souffrance physique, la maldie, une expérience qui met à rude épreuve notre foi et notre espérance.... Journée des malades...
Pour vivre ces jours de désert, pour nous laisser purifier, nous avons un compagnon: Jésus lui-même. Il n'aurait pas été pleinement homme s'il n'avait pas été soumis à la tentation. Il a déjà vaincu pour nous les forces du mal.
Car au désert, il y a aussi le diable. Le mot grec de l'Évangile de Luc parle de "diable: «diabolos»:
celui qui sépare,divise, désunit. Mais attention cette «puissance du mal» que les évangiles appellent aussi "démon" et "satan"(mot hébreux qui signifie "adversaire"), ce ne sont pas ces "diablotins cornus et fourchus que les images représentent mais ce mal qui est partout et surtout au-dedans de nous et est l'adversaire de notre rencontre de Dieu. Ce sont toutes ces forces qui nous dégradent, toutes ces puissances de mort, de haine, d'égoïsme, de jouissance suicidaire qui nous habitent mais dont nous sommes obscurément complices.
Il est dans ces duretés qui nous coupent des autres et de nous-mêmes. Il est le diviseur, le menteur, celui qui nous perd et nous désespère.
Le diable n'aime pas le désert. Il préfère les espaces plus riches et plus tranquilles où il peut nous manipuler sans que nous nous en apercevions.
Mais c’est dans le silence du désert où nous pouvons le mieux le démasquer. C'est dans le désert des privations volontaires que nous pouvons témoigner que nous sommes capables de faire triompher la lumière sur l'ombre, la vie sur la mort, l'être sur le paraître, l’amour gratuit sur la possession qui étouffe.
Saint Luc nous dit que ces forces diaboliques qui divisent les êtres humains et qui les séparent de Dieu sont au nombre de trois.
*Il y a d'abord l'envie de changer les pierres en pain, l'envie de vouloir tout manger, tout absorber, tout assimiler, même ce qui est immangeable, même ce qui résiste le plus fortement à notre convoitise, même les pierres, même les autres.
*Il y a ensuite l'envie de dominer tous les royaumes de la terre, l'envie d'imposer sa volonté, l'envie d'utiliser les autres pour réaliser ses propres projets.
*Il y a enfin l'envie la plus méchante qui est celle de tenter Dieu. Je pense que c'est la plus grave de toutes les tentations: la perversion de notre rapport à Dieu. de le mettre à l’épreuve, en lui ordonnant de nous faire réussir, de nous éviter des ennuis. «Si Dieu existe, cela aurait-il pu m'arriver? Suprême tentation: nous ériger en conseillers de Dieu.Lui dire ce qu'il devrait faire, le mettre à notre service; Si tu es Dieu, fais ceci...J'ai prié, tu ne m'as pas exaucé, tu n'as pas fait ma volonté, donc Tu n'existes pas...Tentation de provoquer Dieu, de le faire obéir à nos désirs. (to instruct God to do something)
Au contraire, prier Dieu, c’est lui demander de nous donner la force de vivre à fond les moments faciles mais également les moments difficiles. La force de mener une vraie vie et non pas une vie rêvée. La force d’être ce que nous sommes capables d’être et de ne jamais nous arracher à ce que la vie attend de nous. Nous ne sommes sur terre ni pour souffrir, ni pour vivre facilement, mais pour vivre intensément le moment présent... une journée à la fois... avec la force de Dieu.
Frèses et soeurs,
Oui, le Carême est un "joyeux" combat! En nous décentrant de nous-mêmes,en nous dépossédant de tout ce qui enchaîne notre liberté, il nous permet de nous tourner vraiment vers Dieu; de faire de nos vies un moyen d’aimer mieux, d'être miséricordieux et, par le partage de ce que nous sommes et de ce que nous possédons, de faire surgir un monde plus juste où règne la paix.
En cette journée mondiale des malades, nous prions pour tous les malades, particulièrement ceux de nos paroisses.
Ô Dieu, notre Père, source de miséricorde et de guérison,
écoute nos prières pour nos frères et sœurs de nos paroisses
qui portent le poids d’une maladie physique, mentale ou spirituelle.
Nous prions pour nos frères et sœurs accablés par l’âge,
afin que nous soyions leurs compagnons
quand ils ressentent lourdement le poids des années.
Qu’ils fassent l’expérience de notre présence et de nos soins.
Pour ceux qui sont terrorisés par la peur,
soyons leurs compagnons et aidons-les à entendre la parole de Dieu :
‘n’aie pas peur’.
Qu’ils te donnent, ô Dieu, leurs peurs et leurs inquiétudes
et qu’ils soient assurés de ta promesse de leur donner du repos.
Marie, Mère de Jésus, tu étais au pied de la croix,
tu partageais les douleurs de ton Fils et tu le réconfortais.
Nous te demandons d’être avec ceux et celles qui sont suspendus sur leur croix.
Emplis de ton amour ceux et celles qui prennent soin des malades.
Comble-les de ta patience, de ta force et de ton courage
dans les soins qu’ils prodiguent aux malades qui leur sont confiés.
Nous t’en prions par notre frère Jésus Christ.
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