« Les êtres exceptionnels sont contemporains de l’avenir plus que leur propre temps. A mesure que l’histoire avance, ils sont plus actuels ».
Chers frères, nous pouvons, sans risque de nous tromper, appliquer cette belle pensée du philosophe et académicien français Jean Guiton à la personne de Jésus. Il est autant contemporain de son temps qu’il l’est du nôtre et des temps à venir.
Chers frères, nous voici en ce soir pour célébrer les premières vêpres de la solennité de l’Epiphanie du Seigneur ; la manifestation de Dieu au monde.
En effet, la sollicitude divine en faveur de l’homme n’est plus à advenir, elle est actuelle. En réalité, la compréhension de l’Epiphanie recoure au sens générique de la découverte qu’apporte une illumination particulière dès que l’intelligence peut y déployer son action. On perçoit alors dans une démarche théologique, que la Révélation est un aspect incontournable du mystère de l’incarnation. Il s’agit de découvrir par quel moyen, par quelle personne, en quels termes et en quelles circonstances Dieu laisse comprendre son dessein de salut sur les hommes. Il est à noter que ce dévoilement a un caractère progressif et tend à la connaissance de Dieu, à son mode de communication et à sa patiente pédagogie. Des lectures, on retient de la première tirée du livre d’Isaïe, que cette découverte s’amorce dans la lumière qui apparait pour dissiper les ténèbres. Et cette lumière c’est Jésus Christ. Désormais les nations païennes sont invitées aussi à marcher vers cette lumière que l’apôtre Paul décrit comme la révélation du mystère du Christ. L’Evangile nous rend compte de la visite des rois Mages au Petit enfant qui vient de naître, et qui passant se renseigner auprès du roi Hérode devrait semer la stupeur dans son cœur, car le pouvoir terrestre et temporel de celui-ci se sent menacé devant le pouvoir eternum du roi de l’univers.
Le lundi en la fête du baptême du Seigneur, Isaïe nous présentera mieux le serviteur de Dieu consacré pour le salut des hommes, de même l’apôtre Pierre dans sa catéchèse dira de Jésus de Nazareth que Dieu a consacré par l’Esprit Saint et rempli de sa force, qu’il faisait le bien là où il passait, guérissant tous ceux qui étaient sous le pouvoir du démon, puisque Dieu était avec lui. Et de l’Evangile selon Saint Mathieu, le ciel s’est ouvert, l’Esprit descend sur Jésus, et la voix du Père domine les eaux. Le mardi, Jésus instruit longuement la foule c’est à dire la nourri de la parole de Dieu puis avec du pain et du poisson. Et pour montrer sa domination sur toute chose, Saint Marc nous présentera Jésus le
mercredi qui marche sur les eaux pour signifier son autorité sur les forces des eaux. Le jeudi, Jésus revient à Nazareth où il avait grandi, sa renommée se répandit dans toute la région et la lecture du message de grâce, de l’année de bienfait fera que tous lui rendront témoignage. Et puisque l’homme de bien a pitié et partage, saint Luc nous montrera le vendredi Jésus qui guérit un lépreux qui lui prouve sa foi. Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. Et c’est à cette hauteur que Jean Baptiste rendra son témoignage au Christ le Samedi comme le messie attendu. La liturgie nous invite à méditer au cours de la semaine en lecture continue, la première épitre de Jean apôtre. Du mardi au samedi, Saint Jean, dans son épitre nous retrace le chemin du commandement de l’amour : celui qui est fidèle au commandement de Dieu, demeure en Dieu, et Dieu en lui car Dieu est la source véritable de l’amour et c’est par cet amour et pour cet amour qu’il nous a donné son Fils. Avoir foi en son Fils Jésus-Christ et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé fera de nous des vainqueurs du monde.
Chers frères, voudrions-nous tout au long de cette nouvelle semaine revoir notre engagement d’amour envers nos frères en méditant sur le thème : l’amour du prochain car comme le dit l’Ecriture, « celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu qu’il ne voit pas. »1Jn 4, 20.
Nos activités liturgiques ne connaitront pas de grand aménagement, le chapelet à la grotte le mercredi et l’adoration en silence le jeudi.
Bonne semaine à tous et que dans sa théophanie, Jésus nous face découvrir la lumière de son amour.
Serge Pierre QUENUM, Théo II
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