miércoles, 12 de octubre de 2016

Une foi qui sauve

Impossible de ne pas percevoir immédiatement le rapprochement que la liturgie de ce dimanche nous
demande de faire entre Naaman, au second livre des Rois (1ère lecture) et le seul malade guéri, le seul sur dix, qui revient sur ses pas pour se jeter aux pieds de Jésus et rendre grâce pour sa guérison.

Étrangers tous les deux (le premier est un général Syrien, le second, souligne l’Evangile, est un Samaritain) ils sont guéris de la même maladie, la lèpre, maladie qui obligeait à éviter tout contact quel qu’il soit. Le salut voulu par Dieu ne souffre pas, lui, l’exclusion, il est pour tous, il ne connaît pas de frontières.

Mais ce qui également, et plus profondément, rapproche les deux hommes, c’est l’acte de foi qui leur est demandé d’accomplir pour obtenir leur guérison. Un acte de foi qui n’allait pas de soi. L’un et l’autre ont dû faire confiance sur parole : Naaman en allant se baigner sept fois au Jourdain sur ordre du prophète Élisée et le Samaritain de l’Evangile en allant, à la demande de Jésus, se montrer aux prêtres du Temple de Jérusalem.

Parce qu’ils vont tous les deux jusqu’au bout de l’acte de foi, ils sont, non pas seulement guéris, mais sauvés. Le général syrien renonce à ses idoles et proclame sa foi au Dieu d’Israël. Le Samaritain guéri, quant à lui, « glorifie Dieu à pleine voix » sur le chemin qui le ramène vers Jésus, en qui il reconnaît manifestement quelqu’un qui est bien plus qu’un simple guérisseur.
Croire humblement à la Parole de Dieu, aussi déconcertante qu’elle soit, aussi simple, aussi banale, qu’elle puisse, à certains jours, me paraître, mais aussi savoir rendre grâce pour les fruits que cette Parole continue de produire dans le cœur des croyants d’aujourd’hui : voilà deux attitudes fondamentales à avoir dans ma relation personnelle avec le Seigneur.
Oui, puisse ma foi me conduire, moi aussi, à l’action de grâce !

Joseph Le Gall, eudiste




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