12 juillet 2015
Amos 7,12-15
Psaume 85 (84)
Éphésiens 1,3-14
Marc 6,7-13
Temps des vacances, au moins pour certains.
Aujourd'hui, Nous allons seulement nous "plonger" dans la 2ème lecture, s'y baigner:la lire et la relire pour s'imprégner de l'amour de Dieu. C'est presque meilleur qu'une piscine...Voilà peut-être la plus belle prédication de l’histoire chrétienne.
Dans cette hymne qui commence sa Lettre, l'auteur a voulu résumer toute l'histoire du salut, tout le dessein bienveillant de Dieu, non seulement envers les hommes et femmes mais envers toute la Création et il nous invite à nous associer à sa contemplation émerveillée.
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ. Dans les cieux, il nous a comblés de sa bénédiction spirituelle en Jésus Christ. (v.3)
Le climat d’âme de celui qui écrit ces mots est la joie, l’action de grâce. Chaque eucharistie est une «action de grâce» pour tous les bienfaits de Dieu. Est-ce que je prends le temps, à chaque messe, de recueillir en moi toutes les raisons que je pourrais avoir de dire « béni soit Dieu! »C’est une bonne prière à faire, en ce moment du début de la messe.
En Lui, Il nous a comblés... Il nous a choisis... Il nous a d’avance destinés à devenir pour lui des fils par Jésus Christ... Il nous a remplis de sagesse et d’intelligence... Il nous a dévoilé le mystère de sa volonté... ce qu’il projetait... (vv 4-9)
Toute l’initiative est du côté de Dieu. Et nous, nous sommes « comblés ». Ces mots brûlants et simples disent une aventure: l’aventure des rapports de Dieu avec les hommes et les femmes. L'être humain n’est pas orphelin... pas le produit du hasard... il est aimé d’avance.
Voilà ce qu’il a voulu dans sa bienveillance, pour que soit chantée la merveille du don gratuit qu’il nous a fait en son Fils bien-aimé. (v.6)
« Bienveillance... de Dieu pour moi, et pour tous les hommes et toutes les femmes. « Merveille... de Dieu
pour moi, et pour tous les êtres humains. « Don gratuit... de Dieu pour moi, et pour tous et toutes. Le grand don, c'est le Christ. La grande merveille, c’est le Christ.
Lui qui nous obtient par son sang la rédemption, le pardon de nos fautes. - (v.7)
C'est bien la preuve de la gratuité. Nous étions coupables, nous sommes encore coupables, et Dieu nous aime et nous sauve et nous pardonne... et il y met le prix, le prix du sang. -- Au lieu de ressasser mes péchés avec amertume et dépit d’amour propre, pourquoi, Seigneur, ne pas les voir comme Toi, tu les vois: ce qui a provoqué Ton amour, Ton pardon.
Elle est inépuisable la « grâce » de Dieu. (v.7)
Il y a certains jours où nous avons besoin davantage de nous raccrocher à une certitude comme celle-là... les jours où nous avons l'impression de toujours être pécheurs, incapables d'en sortir, rivés à nos habitudes. La grâce de Dieu est « inépuisable ».
Il projetait de saisir l'univers entier, ce qui est au ciel et ce qui est sur la terre, en réunissant tout sous un seul chef, le Christ.(vv 9-10)
Voilà le « projet » de Dieu, jadis caché, et maintenant« dévoilé » ; tout récapituler... tout réunir:...- Comment est-ce que j'y travaille. maintenant que je le connais? Suis-je un constructeur d'unité? Est-ce que je crois que c'est une chance pour l'humanité divisée?
11. Dans le Christ, Dieu nous a donné notre part au salut en nous choisissant d'avance selon son projet. Il a fait tout cela parce qu'il l'a décidé et voulu.v.11
La recherche de l'unité qui traverse les aspirations de l'humanité, et qui semble un beau rêve, une utopie irréalisable, à cause des profondes cassures qui séparent les races, les nations, les milieux... est déjà réalisée, symboliquement, dans la réconciliation des « juifs » et des « païens », dans le même Christ. Paul, juif d'origine, fut hanté toute sa vie par cette conviction, et a donné sa vie à l'introduction des « païens », à égalité, dans l'Église.
12. Alors, nous qui avons été les premiers à mettre notre espoir dans le Christ, chantons la gloire de Dieu ! (v.12)
Il y a eu une première vague, le peuple juif. Il y a eu un premier « chant », celui de la communauté de la synagogue.
13. Dans le Christ, vous aussi, vous avez entendu la parole vraie, la Bonne Nouvelle qui vous sauve. Ensuite, vous avez cru dans le Christ, et Dieu vous a marqués d'un signe. (v.13)
C'est la deuxième vague. On peut toujours, AUJOURD'HUI, faire l'application de ce projet divin aux hommes et femmes de notre temps. Comme du temps de l'Église primitive, il y a ceux et celles qui « chantent » déjà la gloire de Dieu parce qu'ils ont découvert le Christ... et il y a l'immense groupe de ceux et celles qui attendent encore l'évangile et la foi...
Est-ce que je prends part à l'effort missionnaire de l'Église d'aujourd'hui? Est-ce que je me considère comme un privilégié (un profiteur ... un consommateur...) de la foi, ou comme un apôtre, un participant du projet de rassemblement de tous les humains dans le Christ.
Cette marque, c'est l'Esprit Saint qu'il a promis.
Le mot grec utilisé ici évoque le « sceau » dont on marquait les brebis pour indiquer la marque du propriétaire. La Présence de l'Esprit, en nous, fait que nous sommes reconnus par Lui comme lui appartenant.
14. Cet Esprit est la première part des biens que nous allons recevoir de Dieu. Nous les posséderons quand nous serons entièrement libérés du mal.(v.14)
L'auteur voit la vie chrétienne dans un dynamisme vital : ce qui est réalisé aujourd'hui n'est qu'un petit début, des « arrhes », une « première avance »... Un jour, ce sera la plénitude, l'achèvement.
Aujourd'hui, nous participons « un peu », aux dons de Dieu.
Un jour, nous en serons remplis. Est-ce que j'envisage ma vie ainsi? Est-ce que je me contente de rester sur place? Pourtant, l'Esprit est déjà là, qui me pousse et me bouscule, pour que je me laisse conduire par Lui.
Ô Esprit de Dieu! tempête de Dieu! soulève-moi!
Alors chantons la gloire de Dieu !
Ce sera un des refrains de la Lettre : devenir une « louange de gloire » pour Dieu... être un « chant » pour Dieu... Que ma vie, Seigneur, chante ta gloire.
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