Pendant que les dernières lueurs du soir s’éclipsent, nous voyons déjà se lever l’aurore d’une nouvelle semaine, la 28e du temps ordinaire. Nous allons nous réunir comme toutes les semaines pour la fraction du pain et le partage de la Parole. La Parole de Dieu de ce dimanche nous met en face de l’espérance et de la joie. La prophétie d’Isaïe annonce une invitation pour tous les peuples de la terre, ce jour-là, le Seigneur enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples (Is 25, 6-9). Mais avant ce rendez-vous ultime, nous devons apprendre comme saint Paul à vivre dans l’abondance comme dans le dénuement et pouvoir tout en celui qui nous fortifie. (Eph 3, 12-14. 19-20). Car nous sommes dans le déjà là et le pas encore du royaume. Et même lorsque le Royaume sera définitivement instauré, celui qui ne sera pas en habit de noces n’y entrera pas car beaucoup sont appelés mais peu sont élus (Cf. Mt 22, 1-14).
Les textes de la semaine nous viennent essentiellement des lettres de Saint Paul Apôtre aux Galates et aux Ephésiens ainsi que de l’Evangile selon saint Luc. La lettre aux Galates nous invite à persévérer dans la foi pour être libérés de la loi qui asservit ses sujets. Saint Paul montre que c’est l’amour qui libère et non la loi. Cet amour est le fruit de l’Esprit duquel émanent Amour, Joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité,… C’est pourquoi il faut se « laisser conduire par l’Esprit ». Selon l’Apôtre des Gentils ceux qui vivent sous la mouvance de l’Esprit saint constituent désormais le nouveau qahal c’est-à-dire le nouveau peuple de Dieu choisi avant la fondation même du monde (Cf. Eph 1, 11-14). Ceux-là sont nés de l’Esprit et n’ont pas besoin de signes pour avoir la foi.
Ceux qui cherchent des signes avant de croire, c’est cette foule dont nous parle saint Luc. L’évangéliste met en scène Jésus et une foule. Tandis que la foule réclame des signes pour croire, Jésus leur fait de vifs reproches. Ils ne leur donne pour signes que ceux de Jonas et de Salomon. C’était là les indices avant-coureurs de l’hypocrisie des pharisiens : « c’est l’extérieur de la coupe que vous purifiez mais votre intérieur est rempli de rapacité et de méchanceté » leur dit-il (Lc 11, 39). Jésus exprimera une fois de plus sa contrariété à l’égard des pharisiens et des docteurs de la loi en attirant leur attention sur ce qui devrait être leur priorité (cf. Lc 11, 42). Le Christ n’est pas non plus resté indifférent devant l’obstacle qu’ils constituent pour ceux qui veulent entrer dans le Royaume de Dieu : « Malheureux êtes-vous docteurs de la loi, vous enlevez la clef de la connaissance, vous-mêmes vous n’êtes pas entrés et ceux qui essayaient de rentrer, vous les en avez empêchés » (Lc 11, 52). Et pour conclure cette série d’avertissement, le Christ met en garde son auditoire contre le levain des pharisiens. Enfin, Jésus demande de garder confiance en lui devant l’indigence, les puissants de ce monde, les tribunaux et les tribulations (cf. Lc 12, 1-7).
Il y aura une rupture dans l’élan des textes du fait de la fête de saint Luc le samedi 18 Octobre. La première lecture extraite de la lettre de saint Paul à Timothée le montrera comme un compagnon fidèle de l’auteur de la lettre (cf. 2 Tm 4, 9). Quant à l’évangile, il relate l’envoie des disciples en mission (cf. Luc 10, 1-9). De l’ensemble de ces textes, nous pouvons retenir le thème suivant : La foi libère. Oui la foi libère, elle libère de l’esclavage de la loi, elle libère de l’hypocrisie, elle libère des mœurs légères et de la peur.
Pour accompagner notre vie spirituelle, le groupe liturgique saint Jean-Paul II, vous propose de faire la Lectio Dinina en groupes de quatre, de méditer les mystères lumineux en marchant du théologat annexe jusqu’à la grotte, d’accompagner le saint sacrement à la fin de l’adoration jusqu’à l’oratoire. Pendant le chapelet du Mercredi, le groupe confiera toutes ses animations liturgiques de l’année à son Saint Patron et à Marie.
Bonne semaine à tous et à chacun !
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