Père Pierre Drouin, c.j.m.,
Isaïe 40,1-5.9-11
Psaume 85 (84)
II Pierre 3,8-14
Marc 1,1-8
Le premier mot de l’évangile selon saint Marc est le même que le premier mot de toute la Bible : « Commencement du ciel et de la terre » dans la Genèse, « Commencement de la Bonne Nouvelle… », dans Marc.
Marc nous dit ainsi qu’avec la venue de Jésus, Dieu prend un nouveau départ, lance «une nouvelle création». Et ce temps de l’Avent nous offre ainsi, chaque année une chance de repartir, une occasion de ranimer en nous la flamme de l’espérance.
« Bonne Nouvelle »c’est ce que traduit notre Bible et c’est bien!: On transcrit ce mot, souvent du grec par «évangile », Ici, il ne parle pas d’un livre. Pour Marc, la « Bonne nouvelle », c’est Jésus ressuscité, c’est Pâques.
Notre foi nous ouvre à une heureuse, extraordinaire et joyeuse « nouvelle » : le Seigneur vient, il nous ouvre dès maintenant les portes de la vie! Nous sommes faits pour vivre toujours dans le Christ, nous les fils et filles bien-aimés du Père.
Mais, et c’est la grâce de Jean Baptiste de nous le rappeler, nous ne pouvons pas nous contenter d’attendre passivement que Dieu vienne. Nous devons « préparer la route au Seigneur »rendre droits ses sentiers (v.3) et comme dit Isaïe, dans la Première lecture, «remplir le creux, le vide des vallées» (v.4) .
C’est pourquoi, chaque année, ce temps de l’Avent nous invite à la conversion du cœur. Et comment on va faire? Nous en connaissons les moyens : je vous les rappelle. J’en vois 4:
*reprendre la méditation de la Parole de Dieu, de la Bible;
*retrouver le chemin d’une prière plus profonde et un peu plus longue,
*partager avec les plus démunis, avec les pauvres et abandonnés autour de nous. (L’arbre de Noël…)
*et recevoir, avant Noël, le sacrement de réconciliation.
C’est que la venue du Seigneur, ça se prépare d’abord en nous. Cherchons à enlever de nos vies tout ce qui n’est pas de Dieu… que sont nos péchés, nos omissions. Un de manquements de notre vie est certainement que nous ne prions pas ou que nous ne prions pas assez…
Un autre aspect de notre vie à revoir, est que nous ne sommes pas assez bons envers notre prochain, Apprenons à ne plus juger ou condamner notre frère, notre soeur… même si ses actions sont mauvaises. Car en le (la) rejetant, nous rejetterions aussi Dieu qui est en lui., en elle.
Préoccupons-nous davantage des pauvres et des personnes abandonnées, seules.
Reconnaissons notre pauvreté, notre souffrance, notre blessure pour rencontrer «Celui qui vient faire toutes choses nouvelles », Celui dont « la gloire se révèlera », Celui qui nous façonne « un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice » comme nous le rappelle la deuxième lecture.(II Pierre 3,13)
Nous venons de voir la part active que nous devons prendre à la venue de Dieu dans notre vie. Mais, nous le savons bien, nos efforts humains ne servent à rien, si Dieu ne met pas aussi la main à la pâte. Jean-Baptiste l'annonce aussi avec force: « Moi, je vous ai baptisés dans l'eau, lui, vous baptisera dans l'Esprit Saint ! »
Le «sacrement », c'est, précisément, le geste de Dieu répondant à la conversion de l’homme, de la femme. Et nous savons bien qu'après notre baptême, il y a un second baptême, qui porte le nom de sacrement du pardon. Là encore, c'est une question de foi.
C’est pourquoi peut-être pourrais-je redécouvrir le sacrement de réconciliation, du pardon en ce 3éme dimanche de l’Avent.
Devenons aussi, en ce temps d’Avent, des précurseurs comme Jean, le Baptiste: Parents, grand-parents, catéchistes, voisins, recevons par Jean la grâce d’accueillir, de donner goût, d’indiquer un chemin, de proposer la joie de l’expérience personnelle du Christ, en ce temps de l’Avent et de Noël que nous recevons du Seigneur. Amen!
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