miércoles, 8 de octubre de 2014

Présentation de la Vingt Septième Semaine du Temps Ordinaire

Chers frères, bonsoir !

Par ces vêpres solennelles, nous entrons dans la vingt-septième semaine du temps ordinaire. C’est encore un temps durant lequel le Seigneur éveillera notre conscience à la fidélité, au bien et à l’amour par le rejet du mal. Déjà, les textes de la liturgie dominicale donnent le ton à cette voix divine. En effet, dès la première lecture, tirée du prophète Isaïe, Israël est présenté comme la mauvaise vigne par son éloignement de la voie du Seigneur, rejetant et persécutant même les envoyés de Dieu. Cette situation ne connaitra pas un sort amélioré avec la venue de Jésus, l’héritier de la Vigne du Seigneur, qui d’ailleurs le souligne remarquablement dans la parabole des vignerons homicides (Mt 21). Pour Saint Paul, la nouvelle vigne du Seigneur, qui est l’Eglise, devra s’attacher au bien, à la praxis de la vertu et s’abandonner avec confiance. Pour ce faire, elle devra rester fidèle à la Parole divine écoutée, méditée et vécue.

Ecouter- garder- mettre en pratique sont trois termes verbaux qui traduisent la substance des textes bibliques de la semaine, essentiellement extraits de la Lettre aux Galates et de l’Evangile selon Saint Luc. Pour les premières lectures, il est important de rester fidèle et soumis au seul Evangile du Christ comme Saint Paul, déterminé et reconnu en tant qu’apôtre et instrument de cette fidélité au Seigneur (Lundi-mercredi), une soumission, non à la chair, à la Loi, mais à l’Esprit, à la foi comme Abraham, père de tous ceux qui, par le baptême et la foi en Jésus Christ, sont sauvés de la loi et faits fils adoptifs de Dieu (Jeudi-samedi). Pour Saint Luc, écouter-garder-mettre en pratique la Parole de Dieu, c’est devenir bon samaritain pour les autres, tant dans l’action que dans la contemplation à l’instar de Marthe et Marie (lundi, mardi), de telle sorte que la prière héritée de Jésus prenne tout son sens (mercredi), avoir une vie de prière persévérante et confiante envers ce Dieu jamais indifférent à nos demandes, à nos recherches et à nos alarmes (jeudi).

Chercher ainsi la volonté de Dieu, apparait comme un secret de l’imitatio christi qui nous donne d’être inébranlable à l’image de cet homme fort, robuste que les bandits et les voleurs, ces hommes sans foi ni loi, ne peuvent surprendre dans sa maison et vaincre (vendredi). Dès lors, on peut comprendre aisément l’importance et la supériorité que Jésus accorde à notre adoption filiale par rapport à nos liens biologiques : « Heureux plutôt ceux qui entendent la Parole de Dieu et la pratiquent » (Lc 11, 28 le samedi). Il ne s’agit pas d’être un proche de Jésus ou même d’être là en tant qu’être avec mais surtout en tant qu’être en Jésus, c’est-à-dire vivre de lui, communier à sa bonté et à sa justice, pour être pleinement dans la filiation divine. C’est en suivant cet exemple que les disciples ont reçu à Antioche pour la première fois le nom de chrétien. Et c’est dans cette optique que le Cardinal Ratzinger décrypte la compréhension du chrétien catholique en ces termes : « Ce n’est pas ce qui est chrétien et catholique qui est bon, vrai et juste. Mais c’est ce qui est bon, vrai et juste qui est chrétien et catholique. »[1] Le nom n’a de sens qu’à travers le contenu qui l’exhibe. Etre formateur, séminariste, étudiant, fonctionnaire, journaliste, etc., aller régulièrement à la messe, aux cours, au service, respecter scrupuleusement le Plan de Vie Communautaire (PVC), les exigences liées au travail, les règlements et statuts, etc., n’ont de réelle portée que si nous respectons à cœur joie le contenu ayant motivé leur expression.

Elevons donc durant cette semaine notre vie spirituelle par l’écoute et le vécu quotidien de la Parole à travers le thème : ora et labora (prie et travaille). Comme nous pouvons le remarquer, la prière et le travail, la contemplation et l’action, forment deux choses d’une même réalité. Et la conjonction de coordination et est là pour signifier justement leur complémentarité : jamais l’un sans l’autre. La prière soutient l’action et l’action rend compte de notre vie de prière. Prie et travaille car dans la prière tu trouves la force et dans le travail tu permets au Royaume de Dieu de s’établir. C’est donc ce thème que nous vivrons tout au long de cette semaine en compagnie de notre PVC habituel et avec le soutien des saints Bruno le 06, Denis et Jean Léonard le 09 et de Notre Dame du Rosaire le 07.

SAINTE SEMAINE A TOUS !

[1] Ratzinger J., Foi chrétienne hier et aujourd’hui, Paris, 1969, p. 187, cité par Leonardo BOFF, Jésus Christ Libérateur, traduit du brésilien par François M., Paris, Cerf, 19740, p. 25.




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