Exode 32, 7-11.13-14
Psaume 50 (50)
1 Timothée 1, 12-17
Luc 15, 1-32
Si vous vous rappelez bien, c’est la deuxième fois, cette année que nous entendons Jésus nous raconter la merveilleuse parabole de l'amour miséricordieux du Père pour ses deux enfants « pauvres pécheurs ». Nous l'avons déjà méditée au 4° dimanche de Carême.et en d'autres occasions car nous sommes toujours dans "l'Année de la Miséricorde"
Eh oui! Nous la réentendons en ce dimanche mais, cette fois-ci, c'est tout ce beau chapitre 15 de saint Luc qui s'offre à notre méditation.
En vous rappelant cela, je me dis que plus et mieux que tout commentaire, il est bon d'écouter de nouveau la Parole de Dieu qui, comme nous dit la lettre aux Hébreux «pénètre jusqu'aux jointures, plus énergique et tranchante qu'un glaive à deux tranc hants » (Hébreux 4, 12). Donc en ce dimanche, laissons-lui jouer son efficacité divine : Jésus est un admirable prédicateur et un vrai pédagogue...qui répète trois fois la même vérité sous des image différentes... trois merveilleuses paraboles sur la tendresse de Dieu vis-à-vis de ceux qui sont « perdus ».et qui terminent par le même refrain : « Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ce que j'avais perdu »... qui est précisé dans la troisième parabole par ces mots deux fois répétés : « Il est revenu à la vie celui qui était mort».
Chacune apporte son message propre.
La première, celle de la brebis, nous dit que « un seul » est aussi précieux que tous. Alors que nos sociétés acceptent le sacrifice d'un certain nombre "pour la prospérité générale", l'Évangile nous oblige à tourner notre regard vers les oubliés : un seul, c'est trop!
Même idée pour la femme qui a perdu une monnaie qui, du coup, devient la seule importante. Elle fait tout « jusqu'à ce qu'elle la retrouve ».
Quant au père de la troisième parabole, il ne se déplace pas, ne se met pas au travail pour retrouver son fils : il l'attend. C'est que le fils n'est ni un objet ni un animal, mais un être humain. Les retrouvailles doivent donc venir d'une décision de sa liberté. Alors seulement, quand revient le fils, le père se met à courir et à lui sauter au cou.
Chacune de ces trois paraboles nous dit comment est Dieu, quelle est sa manière de se relier à nous.
Dieu ne supporte pas qu'un seul être humain soit perdu. Dans son œuvre, pas de déchet, pas de « sacrifié »comme peut le soutenir une logique économique qui laisse de plus en plus de masses pauvres et frustrées, et pas davantage de victimes innocentes, massacrées insupportablement par ces nouveaux mouvements qui veulent vaincre par la violence, tel le terrorisme politico-religieux. (Le 11 septembre...)
Pour Dieu, c'est la brebis perdue, c’est la pièce de monnaie égarée, c'est l'enfant prodigue qui devient les plus importants. L'amour, même pour tous moins un, ne serait pas l'amour.
« Le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs ; et moi, je suis le premier des pécheurs. » (I Timothée 1,15) La deuxième lecture nous dévoilait ainsi l'identité de saint Paul: il est un « pécheur pardonné ».
Frères et soeurs, pour apporter notre petite pierre à l’amélioration de notre société blessée par l’injustice et la violence folle, nous avons besoin d’être des «pécheurs pardonnés».Et si nous nous regardons un peu, par dedans, nous en sommes tous et toutes.... Cela nous aide à comprendre et à accepter que «Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour punir les pécheurs et supprimer les méchants, mais pour les inviter à la conversion à la vue des signes de la bonté divine. «Comme nous le rappelait le Pape François, mercredi lors de l'audience générale.
Demandons au Seigneur de nous rendre plus humbles et plus pacifiés pour devenir de vrais artisans de paix et de miséricorde.
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