L'Évangile: Luc 17,5-10
Les apôtres disent au Seigneur : « Donne-nous une foi plus grande ! » 6Le Seigneur répond : « Si votre foi est aussi petite qu'une graine, vous pouvez dire à cet arbre : “Arrache tes racines d'ici et va te planter dans la mer ! ”, il vous obéira. »
Les disciples de Jésus sont des serviteurs ordinaires
7« Supposons ceci : l'un de vous a un serviteur. Il laboure les champs ou il garde les troupeaux. Quand le serviteur revient des champs, vous ne lui dites pas : “Va vite manger ! ” 8Au contraire, vous lui dites : “Prépare mon repas. Ensuite, change de vêtement, viens me servir pendant que je mange et que je bois. Après, tu mangeras et tu boiras à ton tour.” 9Vous ne remerciez pas votre serviteur parce qu'il a fait ce que vous avez commandé. 10« C'est la même chose pour vous maintenant. Quand vous faites tout ce que Dieu vous commande, dites : “Nous sommes des serviteurs ordinaires, nous avons fait seulement ce que nous devions faire.” »
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Vous me permettrez de parler davantage aux enfants aujourd'hui, même si je sais que ce texte peut très bien avoir du sens pour nous les adultes.
Il y a deux petites histoires dans l'Évangile de ce jour...deux paroles importantes dans ce que nous venons d'écouter...
1. «Donne-nous une foi plus grande»
2. à la fin: «nous sommes des serviteurs ordinaires...»
La première parole, c'est une belle prière, et nous devrions la prier souvent....
Mais qu'est-ce que la foi? Comme vous commencez l'année de catéchèse, je ne vais pas vous poser de
questions...
Je vais simplement essayer de vous aider à mieux comprendre la prière : «augmente en nous la foi.». « Donne-nous une foi plus grande !≈
Est-ce qu'on peut avoir plus de foi??? 30%, 50% de plus??? Non!
Quand vous dites à votre papa, à votre maman, je t'aime beaucoup,,,,
beaucoup... ce n’est pas du 30% ou 40% mais je veux dire que je veux t'aimer toujours plus...
Je suis certain que si je vous demandais à chacun, chacune de vous, « est-ce que tu crois en Dieu?» Vous diriez OUI!
Mais c'est quoi avoir la foi... On a un verbe pour le dire et c'est le verbe: "CROIRE"!
Ce n'est pas seulement réciter par coeur le "Je crois en Dieu"... comme nous allons le dire tout de suite après l'homélie... Ce serait apprendre par coeur une phrase et ce serait tout...
Avez-vous pensé comment il nous arrive souvent de dire "je crois...
1. Parfois, on dit: je crois QUE... pour dire “je pense" quand on nous demande une information et que nous ne sommes pas trop certains... On dit je crois que c'est ce chemin là... pour dire "je pense que c'est ce chemin là que vous devez prendre... nous pensons que telle chose est ainsi.
2. Je TE crois... On veut dire que nous croyons que notre papa, maman ou un ami, une amie me dit la vérité.... la catéchète nous dit quelque chose...
3. Quand on invente quelque chose.... un petit projet, on dit je crois que ça peut se réaliser. Je crois que ça va marcher....
4. Quand je dis «Je crois EN Dieu», ça veut dire que je fais confiance à Dieu, je sais que je peux compter sur TOI... Je veux avoir une relation plus intime, personnelle avec TOI...
La foi en Dieu, On la proclame par la Parole: Je crois en Dieu...
On la vit vraiment par exemple, lorsque nous allons à la catéchèse...
Quand nous prions Jésus,,,,
Quand nous faisons le bien...
Quand nous travaillons bien à l'école,
Quand nous obéissons à nos parents...
Mais comme on sait bien que ce n'est pas facile de vivre comme cela, nous demandons à Jésus d'augmenter notre foi... comme le demandaient les apôtres à Jésus; non simplement « croire que Dieu existe », mais qu'il augmente la confiance, le dynamisme, le courage pour bien vivre.
Le Seigneur répond: La foi, si vous en aviez gros comme un grain de moutarde, vous diriez au grand arbre que voici: « Déracine-toi et va te planter dans la mer »; il vous obéirait.
L'image que Jésus prend est volontairement forcée: l'arracher et le planter dans la mer est chose impossible. L'impossible aura lieu dans votre vie. Avec un peu de vraie foi, de la dimension d'un grain de moutarde, la plus petite graine qui existe, plus petite encore qu'une tête d'épingle. Dieu est le maître de l'impossible, disait l'ange Gabriel à Marie, en faisant allusion à l'impossible naissance d'Isaac (Gn 18,14) comme à celle de Jean Baptiste (Lc 1,36-37). L'impossible, en effet, n'a-t-il pas eu lieu ? Ces pauvres Douze, aux moyens dérisoires, n'ont-ils pas changé le monde?
A cette petite histoire Luc en ajoute une autre qui la suit comme son contraire.
*La première parle du trop peu de confiance que nous avons souvent dans le Seigneur,
*La deuxième parle de la trop grande estime de nous-mêmes, de la suffisance qui guette l'apôtre... quand on pense qu'on sait tout... que nous n'avons plus rien à recevoir de personne...
C'est pourquoi Jésus compare l'apôtre à un serviteur. Quand vous aurez fait tout ce que Dieu vous a commandé, dites-vous: «nous sommes des serviteurs ordinaires.» Nous n'avons fait que notre devoir.
Parce que devant Dieu qui nous aime infiniment, nous n'avons aucun droit à faire valoir, aucun mérite. Aucune « œuvre » ne nous donnera droit à la moindre récompense.
Tout est grâce, gratuit. Nous sommes des serviteurs ordinaires.
Plus de confiance en Dieu nous préservera de trop de foi en nous-mêmes.
Plus d'humilité nous fera compter davantage sur la force de Dieu.
Donc nous allons garder ces deux phrases en ce début de l'année de la catéchèse...
1. «Donne-nous une foi plus grande»
2. à la fin: «nous sommes des serviteurs ordinaires...»
