La fête du Christ Roi arrive juste après les élections américaines et le jour où des « primaires » se déroulent en France, préludes aux élections de l’an prochain, présidentielles et législatives. Les débats, les programmes ont envahi et continueront d’envahir les medias, avec leur lot de bonnes intentions, mais aussi, avec leurs coups bas, les promesses non tenues, les phrases assassines et parfois les appels aux instincts de peur ou même de haine et d’exclusion.
Le Christ se présente aussi avec son programme aux élections c’est-à-dire à notre choix (les mots ont le même sens). Ce choix de sa personne ne nécessite pas d’éliminer un candidat (ah si pourtant, il y en a un, le Mal ou Satan...), mais surtout d’adhérer pleinement à son programme plein de promesses, avec notre foi baptismale qui nous fait dire qu’elles seront tenues. La liturgie de ce jour nous en souligne une parmi d’autres : la réconciliation. « Que tout, par lui, soit réconcilié » (2ème lecture), comme déjà David réconciliait les tribus d’Israël (1ère lecture) et comme il réconciliait le malfaiteur en croix en lui donnant la promesse du Royaume (Evangile). Comme nous l’avons déjà choisi à notre baptême, nous sommes appelés en cette fin d’année liturgique à le réélire, en adhérant concrètement à son programme de réconciliation, au cœur de notre monde marqué par les déchirements et les exclusions.
Mais élire le Christ ne signifie nullement se désintéresser de la politique : il suffit de relire l’Evangile de ce dimanche pour voir combien notre monde est marqué par ce qui constitue trop souvent le quotidien de nos pays : les moqueries d’une partie des chefs, les brimades de certains soldats, les malfaiteurs condamnés pour leurs forfaits et les injures de l’un d’eux. Autant de faits qui nécessitent l’engagement de citoyens responsables, désirant contribuer à une société plus juste.
« Tu demandes à l’humanité, Dieu créateur, de se perfectionner de jour en jour et d’achever par son travail l’œuvre immense de la création ; aide-nous à faire que tous les hommes aient des conditions de travail qui respectent leur dignité ; qu’en s’efforçant d’améliorer leur propre sort, ils agissent avec un esprit de solidarité et de service. » (Oraison de l’office du matin).
par Jean Camus, eudiste
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