viernes, 25 de noviembre de 2016

Fête du Christ, Roi de l'univers, Année C

20 novembre 2016

2 Samuel 5, 1-3

Psaume 122 (121)

Colossiens 1, 12-20

Luc 23, 35-43

Les trois lectures de la fête du Christ-Roi nous invitent à découvrir les racines, à la fois humaines et divines, ainsi que la vraie royauté de Jésus. Nous voyons dans la Généalogie de Luc, au chapitre 3,23 que, par Joseph, Jésus est de la tribu de Juda. Il descend du second et du plus prestigieux des rois de Jérusalem, du roi David (3,31),que Dieu s'est choisi pour conduire son Peuple, le protéger, être son pasteur. David et tous les rois d'Israël, ses successeurs agissent au nom du Seigneur. Ils sont chargés de faire régner le droit et la justice, en particulier de protéger les plus pauvres. C’est la mission d'un roi en Israël: on continuera d’attendre celui qui porterait dignement le nom de Messie, en grec«Christos », Christ… Mille ans après David, un de ses lointains descendants qu’on appellera souvent «Fils de David » inaugurera enfin ce règne définitif : il dira de lui-même « Je suis le bon pasteur » Et c'est ce que Jésus réalise tout au long de sa vie et même dans sa Passion.

Dans la deuxième lecture, l'hymne à la Seigneurie universelle du Messie, prise de la lettre aux Colossiens nous donne les dimensions divines de cette royauté. Il est « l’image du Dieu invisible ». (1,15) Vers lui, tout est mystérieusement en marche, car rien n’échappe à ses forces de résurrection. Il est celui qui réconcilie tout, sur la terre et dans les cieux, « en faisant la paix par le sang de sa croix » (1,20).

Rien que par ces deux Lectures, nous découvrons déjà la révélation singulière et étonnante de la vraie royauté de Jésus.

Mais l'Évangile nous en fait découvrir davantage... En affichant sur le bois de la croix « Celui-ci est le roi des juifs », les bourreaux ont cru critiquer et châtier une ambition politique qui, en fait, n’était pas celle de Jésus. Les provocations des chefs des prêtres et des soldats n’expriment qu’un défi lancé à celui qu’ils prennent pour un « imposteur ». Trois fois retentit la même interpellation à Jésus
crucifié : « Si tu es… » ; « Si tu es le Messie » ricanent les chefs… « Si tu es le roi des Juifs », se moquent les soldats romains … « Si tu es le Messie » injurie l’un des deux malfaiteurs crucifiés en même temps que lui.

Au passage, on note que chacun interpelle Jésus à partir de sa situation personnelle :

Les chefs religieux du peuple juif attendent le Messie, l’Élu de Dieu… et à leurs yeux, il en a bien peu l’air.

Les soldats romains, membres de l’armée d’occupation ricanent sur ce prétendu roi, si mal défendu…

Les injures d’un de ses deux compagnons d’infortune sont d’une toute nature. «N’es-tu pas le Messie? Sauve-toi toi-même, et nous avec! » (23,39) Jésus est ici très douloureusement tenté. (Ce texte ressemble aux tentations du chapitre 4 de Luc)

S’il est crucifié, c’est pour aller jusqu’au bout de la solidarité avec les femmes et les hommes souffrants, coupables ou torturés. La tentation porte précisément sur ce point. S’il peut accepter de ne pas user de son pouvoir pour son propre bénéfice, comment rejeter un tel appel, même crié dans la révolte ? Il se tait. Livré à ses frères, il s’en remet à eux. Et c’est un d’entre eux qui va répondre pour lui. « Pour nous, c’est juste (...) Mais lui, il n’a rien fait de mal. » (23,41) Et, dans l’humilité confiante, le "bon" larron poursuit: « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne» (23,42). Jésus alors use de ses prérogatives de Roi qui est d'exempter, d'acquitter, de pardonner. Il répond au défi qui lui était lancé : « Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis » (23,43). Il sauve un homme, non en le préservant de la mort corporelle, mais en faisant de cette mort le passage à la vraie vie et au bonheur.

Le Royaume de Jésus est un royaume de pardonnés.

La manière pour la Christ d’exercer sa royauté sur tous les hommes et femmes de ce monde, y compris ses ennemis, y compris les monstres et les tortionnaires, c’est de leur offrir son pardon. Les pécheurs que nous sommes, avons tous ici notre place, à une seule condition: reconnaître sa culpabilité en accueillant le pardon toujours offert de Dieu.

Oui, Jésus est celui qui ouvre à l’humanité les portes du paradis. Et ceci, dès « aujourd’hui »...«.Seigneur, souviens-toi de nous dans ton Royaume». Prenons deux minutes pour regarder le Crucifix.




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