Le 31 octobre, le Pape François se rendra à Lund, en Suède, pour participer aux cérémonies marquant le 500ème anniversaire de l’affichage des 95 thèses de Luther sur la porte de l’église du château de Wittemberg… affichage qui passe pour marquer le début de la Réforme.
Personne ne peut se réjouir d’une division.
Personne ne devrait pouvoir se servir de cet anniversaire pour jouer au jeu d’enfant qui consiste à dire : « C’est pas moi, c’est l’autre qui a commencé. »
L’Église catholique traversait il y a cinq siècles une crise dont nous avons du mal à comprendre la nature. Le monde ancien s’écroulait. L’imprimerie, la découverte de l’Amérique n’étaient que quelques-unes des causes des changements profonds qui se produisaient.
La chrétienté s’écroulait… et l’Église abordait les temps nouveaux en pleine décomposition morale.
Luther n’aurait eu aucun écho dans un autre contexte… d’autant qu’au moment où il écrit ses thèses, il se veut être un fidèle obéissant au Pape. Luther a été le catalyseur d’un malaise profond.
L’œcuménisme, depuis un siècle, essaie de retrouver le chemin de l’unité. En 1999, un document signé par luthériens et catholiques explicite un accord sur ce qui passa pendant longtemps pour être le fond de leur querelle : la justification par la foi.
Il n’y a pas à célébrer un schisme. Il y a à accepter notre histoire et ses vicissitudes.
Il y a surtout, alors que nous vivons un bouleversement culturel, à oser l’affronter unis… et dans la recherche de la sainteté.
† Mgr Michel Dubost
Évêque d’Évry – Corbeil-Essonnes
le 24 octobre 2016
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