
Ce psaume 26(27) qui convertit nos désirs vers les bontés du Seigneur, donne déjà le ton d’une harmonie de pensées et de sentiments à laquelle Paul nous invitera dans la deuxième lecture. L’occasion propice à une [2] » ; notre lieu commun. Lieu commun comme la référence de laquelle nous partons tous, la source commune à laquelle nous nous sommes tous abreuvés. Voilà ce que le Christ est pour nous. Par ailleurs, à ce rappel capital, s’ajoutera dans l’Evangile un appel fondamental, l’un des textes dans lesquels les exégètes s’accordent pour retrouver les ipsissima verba et facta Jesu. A partir de ce moment, écrit l’évangéliste saint Matthieu en son chapitre 4, Jésus se mit à proclamer :«metanoeite hggiken gar h basileia twn ouranwn - Convertissez-vous, car le Royaume des cieux s’approche». La proximité d’un tel royaume constitue pour les vivants une joie, et pour les tribus d’Israël, une consolation et une garantie. Nous le verrons dans la lecture du lundi, lorsque Israël cherchera à avoir un roi, afin de permettre à Dieu d’habiter en son milieu ; et à David son serviteur de le diriger de façon théonome, selon les préceptes divins.
telle invitation lui a été offerte par des querelles d’appartenance qui alourdissaient l’atmosphère de la communauté de Corinthe : nul n’est de Paul ni d’Apollos ni de Pierre ; nous appartenons tous au Christ car le Christ n’est pas divisé, il est notre « locus communis
L’Evangile quant à lui nous exposera respectivement la mystique du semeur et la parabole de la lampe sous le boisseau. Pour mémoire, rappelons que Jésus tire cette parabole du contexte des lois aporiques qui réglementaient la vie du roi pendant le sabbat. Le vendredi, ce sera l’épisode de Bethsabée, fille d’Eliam et femme d’Ourias le Hittite en lecture et, dans l’Evangile, la parabole de la graine de moutarde qui n’est rien d’autre que la parabole de la croissance du royaume. Nous achèverons samedi cette dernière semaine de Janvier avec le récit de la tempête apaisée et en lecture, David qui accueille les reproches du prophète Nathan et se répand en supplication.
Cherchons Dieu.Ce thème nous est proposé pour pouvoir approfondir notre désir de Dieu au cours de cette semaine aux programmes inchangés; cherchons Dieu en tout, pour tout, toujours et partout ; cherchons-le avec ceux-là qui l’ayant cherché l’ont trouvé, et l’ayant trouvé, l’ont aimé, adoré et servi. Comptons le lundi sur ste Angèle de Mérici, le mardi sur le docteur angélique et le vendredi sur st Jean Bosco.
Agréable semaine à chacun et à tous.
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[1] François, Evangelii gaudium, Abidjan, Paulines, 2013, n. 24.
[2] Nous empruntons cette expression à Mélanchton, théologien luthérien qui, l’utilise pour désigner les sources de la théologie. Plus tard, Melchior Cano, dominicain, parlera de « De locis theologicis » (lieux théologiques). En empruntant cette nouvelle voie, il a voulu multiplier ces sources non par souci de distinction mais par nécessité d’exploration.
[3] Brief an Elisabeth Nietzsche (11 Juin 1865), in : Werke en drei Bänden, München 1954, p. 953s.
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