miércoles, 2 de septiembre de 2015

Vingt deuxième dimanche du temps ordinaire

Homélie de Gérald Tufts, diacre
Deutéronome 4, 1-8
Jacques 1, 17-24
Marc 7, 1-23
30 août 2015

Nous avons tous certaines traditions et croyances fondamentales qui sont importantes pour nous. Ils font de nous ce que nous sommes, ils définissent nos propres comportements. C’est ce qui se trouve derrière le passage de L’Évangile de Marc.

Nous, les humains, avons besoin, dans toutes activités de nos vies, d’un minimum de règles pour arriver à un résultat précis. Pensons aux règles qui gardent la sécurité sur nos routes. Si chaque personne conduisait comme il le veut, sans suivre ces lois établies d’après les conditions changeantes, conduire ou se déplacer sur nos routes présenterait un danger énorme. Nous avons aussi des règles de grammaire, médicales, légales, sportives et oui, des règles religieuses. Obéir et maintenir ces règlements n’est pas toujours facile et parfois l’humain questionne leur validité. Il est facile de dire cette règle ne s’applique pas à moi, mais elle est nécessaire pour les autres. Chaque personne est demandée de respecter et d’appliquer les règlements établis pour la bonne marche de notre société.

Dieu nous a donné des commandements, le plus grand étant d’aimer Dieu et son prochain. Nous sommes un peuple libre, mais nous avons besoin de lois pour nous guider. À cause de cette liberté, nous formulons nos propres règlements et parfois ces lois étouffent la vie, ne produisent pas le résultat désiré. L’exemple tiré de l’évangile d’aujourd’hui : l’obligation de se laver les mains avant les repas. Ce n’était pas établi pour des raisons d’hygiène chez les Pharisiens, mais plutôt un rituel représentant une purification intérieure de la personne. Cette purification était nécessaire pour pouvoir participer aux fêtes religieuses. Jésus questionne la validité de ce rituel et ne peut le supporter. Un autre exemple serait celle du bon samaritain qui aide le blessé au bord du chemin. Le prêtre et le Lévite passent à côté de ce malheureux parce que les prescriptions du culte leur interdisent de toucher un blessé ou un mort.

Si les lois et les règles sont nécessaires, elles ne doivent pas devenir plus importantes que les valeurs ou les raisons de leur établissement. Les commandements de Dieu sont une invitation pour mettre le cœur avant tout. Ces commandements sont pour la vie et n’ont pas besoin d’être ajustés avec le changement des temps. Si une loi nous détourne de l’amour du prochain, nous rend sourd à la parole de Dieu, ne respecte pas la liberté d’autrui, c’est à nous de questionner son usage et son utilité.

Jésus nous invite aujourd’hui à réfléchir sur nos pratiques religieuses et nos croyances. La source de
notre action se trouvent au fond de notre cœur. Tout n’est pas de la même importance dans nos vies. En mettant tout sur le même plan d’égalité, nous détruisons notre échelle de valeurs. Il n’y a pas très longtemps, c’était un péché grave de boire un peu d’eau après minuit et de recevoir ensuite la communion. C’était un péché grave de manger de la viande le vendredi. Il y a des choses bien plus importantes que de boire un peu d’eau ou de manger de la viande certains jours de la semaine. Faire de ces actes « des péchés mortels » risque de dévaluer des actions qui sont beaucoup plus importantes. En plus de cela, boire un peu d’eau avant de communier a fait disparaitre les nombreux évanouissements dans les bancs d’église que cette règle produisait dans les années 40 ,50 et 60

Aujourd’hui, Jésus nous indique la source du bien et du mal : le cœur humain. Il veut changer notre cœur de pierre en cœur de chair. Il nous invite à revoir continuellement notre échelle de valeurs afin de placer ce qui est le plus important en haut de notre agenda.

La parole de Dieu, l’amour de Dieu sont comme des lunettes avec lesquelles nous pouvons examiner nos coutumes, nos habitudes et nos traditions. Si elles sont la cause des préjugés, des discriminations, des exclusions, c’est à nous de les remettre en perspective, de les rendre plus pures et applicables à nos vie présentes. La véritable religion nait d’un cœur ouvert et miséricordieux envers tous nos frères et sœurs. Nous devons nous demander quels sont les intérêts de Dieu, qu’est-ce que Dieu pense de la manière dont nous vivons notre vie. Est-ce que cette façon de vivre reflète le mode de vie qui est voulu par Dieu et son plan pour l’humanité?

Prions : Seigneur, la liturgie d’aujourd’hui nous invite à nous questionner sur notre manière de vivre notre religion. Que la communion que nous allons recevoir nous donne la force nécessaire pour grandir dans l’amitié avec toi et avec nos frères et sœurs. AMEN






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