Plusieurs membres du groupe de Brétigny ont un engagement d’accueil et d’écoute auprès de personnes en
situation de précarité, malades, personnes âgées, familles en deuil. Nous vous donnons ici quelques échos de l’engagement auprès des femmes qui ont connu un deuil périnatal.
Après une réflexion au congrès des AAE de Bernay, nous commencions en novembre 2010 la formation « écoutantes » à Agapa. Notre antenne est maintenant ouverte en Essonne. Avec deux lieux d’écoute, AthisMons et Brétigny, 2 personnes formées et 3 en formation.
Nous vous confions le témoignage d’une femme que nous avons accompagnée dont l’avortement remontait à plus de 30 ans :
« J’ai passé de longues années à souffrir seule dans mon coin, avec un sentiment de tristesse qui ne me quittait plus, sans compter la culpabilité qui m’habitait. Je portais mon avortement comme un fardeau. Je refusais inconsciemment d’être heureuse comme pour me punir de l’acte monstrueux que j’avais commis. Je pensais parfois qu’avec le temps la blessure se fermerait d’ellemême, en vain, c’était de pire en pire.
Le 1er entretien avec AGAPA a été décisif. Je me suis sentie « entourée de tendresse ». Enfin, une main m’était tendue et j’ai eu l’impression profonde d’être entendue et comprise.
Cette rencontre de plusieurs mois avec AGAPA a été un tremplin pour me remettre debout, de profondes transformations ont commencé à avoir lieu : j’ai retrouvé ma confiance en moi, le sentiment d’avoir une valeur et mon regard sur mon entourage a changé.
C’est pleine d’espérance que je suis repartie pour poursuivre mon chemin, apprendre à accueillir et donner la Vie en m’ouvrant aux autres et en entamant un chemin de réconciliation avec ma mère ». Noémie (le prénom a été modifié)
En même temps que la retraite au Bec Hellouin, l’Assemblée Générale d’Agapa a réuni une trentaine d’écoutantes venues de différents diocèses.
« Nous ne pouvons pas faire comme si nous n'étions pas auditeurs, témoins des souffrances multiformes de
femmes ayant connu un avortement et qu'elles n'expriment parfois que longtemps après. Ce sont des pages douloureuses de vies humaines qui nous sont confiées. Entendre les cris de ceux et celles qui souffrent est une de nos premières missions. Nous savons que des lieux d'écoute se multiplient. Nous encourageons tous ceux qui s'y emploient. Il reste encore bien du chemin à faire pour qu'une culture de la vie l'emporte. »
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